27 Jan - 2019 | par Émilie Bouchard Labonté

Ski acrobatique – Coupe du monde

Philippe Marquis redonne à la relève

Nouvelle

Montréal, 26 janvier 2019 (Sportcom) – Le premier mettra un terme à sa carrière de bosseurs à la fin de la saison. Le second entame un nouveau cycle olympique et espère que celui-ci sera le bon. Philippe Marquis et Kerrian Chunlaud ont connu des parcours différents sur les pistes de bosses ces dernières saisons, mais le lien qui les unis demeure et restera.

Les deux athlètes n’étaient pas très vieux lorsqu’ils se sont croisés pour la première fois en ski. « C’est comme mon petit frère. Il a grandi comme moi à Stoneham et il m’a toujours suivi », a raconté Marquis, de quatre ans l’aîné de son « frère d’une autre mère. »

L’année dernière, Philippe Marquis a reçu une bourse du Fonds d’athlétisme amateur Équipe Groupe Investors par le biais d’AthlètesCAN. « J’ai reçu une bourse ne sachant pas trop si j’allais skier cette saison ou pas et j’étais un peu amer. Évidemment, on ne dit jamais non à un coup de pouce financier », a expliqué Marquis.

Sans savoir exactement ce que l’avenir lui réservait, Marquis a partagé sa somme avec son coéquipier.  « Ne sachant trop si j’allais skier cette année, j’étais aussi bien d’en investir une partie dans une personne qui est chère à mon cœur. Je savais qu’il était plus dans le besoin que moi, car il allait faire le tour du monde cette saison pour les Coupes du monde. »

Chunlaud a évidemment été touché par le geste de son ami. « Souvent, les athlètes de la relève, nous sommes plus justes au niveau financier. C’est un beau geste de sa part et j’apprécie beaucoup.  Nos familles sont très proches et s’il me considère comme son petit frère, moi je le considère aussi comme mon grand frère. En plus de me parler de son expérience et de me donner des trucs en skis, il m’a cette fois soutenu financièrement. »

 « Il est vraiment à la croisée des chemins et si je peux lui donner un petit coup de main dans sa route vers les Jeux olympiques de Pékin, pour moi, c’est une façon de l’encourager », a ajouté Marquis.

Lorsque le parcours vers les Jeux de Pyeongchang s’est compliqué pour Philippe Marquis la saison dernière en raison de sa blessure au genou, les rôles se sont inversés. Ce fut au tour de Kerrian Chunlaud de réconforter son coéquipier. C’est qu’à l’automne 2015, Chunlaud avait lui aussi subi une déchirure du ligament latéral, du croisé et du ménisque du genou droit. « C’était à mon tour de le conseiller et de lui partager ce que j’avais vécu. »

Pour Philippe Marquis, neuvième à Mont-Tremblant, probablement sa dernière Coupe du monde en sol québécois, partager sa bourse avec son coéquipier et ami est un bon investissement. « Les Québécois ont toujours été forts en ski acrobatique. Encore aujourd’hui, nous l’avons prouvé avec trois gars en finale et Justine et Chloé Dufour-Lapointe chez les femmes. »

Miser sur la relève

Pour Philippe Marquis, neuvième à Mont-Tremblant, probablement sa dernière Coupe du monde en sol québécois, partager sa bourse avec son coéquipier et ami est un bon investissement. « Les Québécois ont toujours été forts en ski acrobatique. Encore aujourd’hui, nous l’avons prouvé avec trois gars en finale et Justine et Chloé Dufour-Lapointe chez les femmes. »

« Il y a beaucoup de jeunes qui sont là, mais qui sont encore en développement. Certains d’entre eux ont eu des blessures qui ont eu un impact majeur, mais maintenant l’équipe est bien rodée. Le système a aussi changé à Freestyle Canada. Plusieurs petits détails font en sorte que nous sommes en reconstruction, mais il y a du talent et du potentiel pour le futur. »

Une dernière fois au Québec

Pour sa dernière sortie en Coupe du monde au Québec, Marquis a terminé sa journée en finale où il a pris le neuvième rang. « Je voulais finir sur une grande note. Je suis un skieur explosif qui aime prendre des risques. Les conditions étaient parfaites pour travailler la vitesse alors je me suis gâté », a souligné celui qui a inscrit l’un des meilleurs temps de la journée.

« Après Calgary, j’étais déjà extrêmement satisfait. Depuis, ç’a continué à s’améliorer. Honnêtement, c’est un scénario inespéré. Je n’aurais pas pensé ça il y a quelques semaines. Je suis extrêmement honoré et j’en profite pleinement », a-t-il raconté.

« C’était le fun de pouvoir compléter ma descente et de voir la foule et de finir dans le top-10. La foule était bruyante et j’ai pu saluer tout le monde. Ça a fait chaud au cœur », a conclu celui que l’on verra sur la piste à Deer Valley  (Utah) pour les Championnats du monde qui auront lieu au début du mois de février.

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