Un balayage historique des relais canadiens à Montréal
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Photo: Antoine Saito
Montréal, 28 octobre 2022 (Sportcom) – Chacune à leur façon, les patineuses de vitesse sur courte piste Claudia Gagnon et Danaé Blais ont modifié leur approche en vue de la prochaine saison. Gagnon a ainsi regagné son poste sur l’équipe nationale, tandis que Blais se dit fin prête à passer à la vitesse supérieure.
Claudia Gagnon n’a pas participé à une Coupe du monde depuis février 2020. Elle n’avait pas été sélectionnée l’an dernier et le coup a été dur au cours des premières semaines qui ont suivi cette annonce. Elle devait alors faire une croix sur les Jeux olympiques de Pékin.
Avec du recul, l’athlète originaire de La Baie estime que ce scénario n’était pas nécessairement une mauvaise chose pour elle.
« J’avais peut-être besoin d’une année comme ça, malgré le fait que j’aurais vraiment aimé aller aux Olympiques et que ç’a été difficile au début. Ce n’était peut-être pas mon moment et ça m’a forcée à progresser. Quand je vois où j’en suis présentement, Je ne serais peut-être pas à ce niveau si j’avais pris un autre chemin », a partagé Gagnon à Sportcom.
Elle a aussi souligné le soutien de sa coéquipière Rikki Doak, qu’elle ne remerciera jamais assez. Les deux ont vécu la même déception et se sont serré les coudes afin de revenir en force cette année.
Rapidement, Claudia Gagnon a mis les bouchées doubles à l’entraînement. Non seulement elle voulait retrouver sa place en Coupe du monde, elle souhaitait que sa sélection se fasse sans équivoque.
Ses efforts ne sont pas passés inaperçus chez le personnel d’entraîneurs.
« Elle a beaucoup gagné en maturité, dans sa personnalité comme dans son intensité à l’entraînement. Elle s’est beaucoup améliorée et a été très constante. On l’a vue cet été et ç’a donné le résultat qu’on connaît maintenant », a indiqué Sébastien Cros.
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Gagnon n’a pas d’attentes précises en termes de résultats. Elle a surtout hâte de retrouver l’élite mondiale. « Je veux juste donner mon maximum tout en gardant mon calme. Montrer que je suis là et pas juste de passage », a précisé celle qui participera au 1000 m et au 1500 m à la Coupe du monde de Montréal.
Maturité
Sébastien Cros a parlé de maturité pour Claudia Gagnon, aussi pour Danaé Blais.
Cette dernière ne s’en cache pas : ses premiers Jeux olympiques ont été une expérience difficile, mais ils ont aussi sonné une cloche en elle. À son retour au pays, l’athlète de Châteauguay est retournée à la planche à dessin pour renouveler ses méthodes de travail.
« J’ai pris cette épreuve-là pour me motiver. Je suis revenue à la maison et je me suis dit que j’allais tout changer, tout faire pour m’améliorer », a-t-elle raconté, en marge de la Coupe du monde de Montréal.
Un nouveau programme de musculation jumelé à une préparation mentale et une tactique plus adéquate, Danaé Blais a décidé que le patinage de vitesse allait devenir sa priorité.
« Je me suis beaucoup plus investie parce que j’ai compris que j’aimais patiner et que c’était vraiment ce que je voulais faire. J’ai aussi réalisé qu’il fallait travailler fort pour être parmi les meilleures au monde. »
– Danaé Blais
Le travail effectué avec l’aide des psychologues sportifs a servi de déclic en ce qui a trait sa préparation physique. Son attitude freinait sa progression par le passé et c’est sur quoi elle a misé durant la saison morte. Plus rigoureuse et dédiée à ses objectifs sur la glace, elle a l’impression d’être dans la bonne direction.
« Avant, quand je me pointais à l’entraînement en matinée et que j’étais complètement fatiguée, je patinais juste pour le faire. Maintenant, j’ai développé les capacités pour pousser plus fort. Ça fait une grosse différence quand on s’entraîne deux fois par jour et qu’on est fatiguées à la moitié des entraînements ! » a poursuivi Blais, qui a aussi la ferme intention d’être « une meilleure coéquipière ».
La formation canadienne ayant connu des hauts et des bas à Pékin, l’esprit d’équipe n’a pas toujours été à son meilleur dans la capitale chinoise, aux dires de Danaé Blais, qui a, ici aussi, changé son fusil d’épaule.
« Ça paraît niaiseux, mais moins chialer aux entraînements, être davantage présente pour mes coéquipières… Je ne pense pas être une leader et ce n’est pas vraiment dans ma personnalité, mais j’essaie juste de faire de petits changements pour inclure les gens et prendre ma place afin d’amener l’équipe vers le haut. »
Blais, habituée aux épreuves du 1500 m, sortira de sa zone de confort cette fin de semaine en prenant part au 500 m et au 1000 m.
Les vétéranes Kim Boutin et Courtney Sarault seront aussi en action du côté féminin jusqu’à dimanche, tout comme Rikki Doak et Renée Steenge.
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