Une défaite crève-cœur en conclusion de la phase préliminaire
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Surf des neiges - X Games
Montréal, 31 août 2019 (Sportcom) – Ses traitements pour combattre son lymphome de Hodgkin n’étaient pas encore terminés que Maxence Parrot espérait pouvoir s’élancer de la vertigineuse installation créée pour les X Games d’Oslo. C’était finalement le jour J samedi et le Bromontois, maintenant en rémission de son cancer depuis le mois de juillet a marqué le coup de brillante façon en dominant l’épreuve de Big Air en surf des neiges.
« C’était ça le but dans ma tête et je l’ai réussi. Ce n’était pas évident, ni très facile, mais je suis vraiment content de l’avoir fait », a raconté l’athlète de 25 ans qui a du même coup mis la main sur une dixième médaille aux X Games. « C’est une victoire très symbolique pour moi. Il n’y a pas beaucoup d’athlètes qui ont franchi le cap des 10 médailles. D’avoir réussi à gagner aujourd’hui marque mon retour sur la neige et c’est une façon pour moi de tourner la page. »
Premier au terme des qualifications, Maxence Parrot n’a été que plus fort encore en finale, recevant 47 points pour son premier saut, un Cab Triple Cork 1620 Indy, puis 44 points pour son Frontside Triple Cork Mute, le plaçant largement devant tous ses autres adversaires avec une dernière manche à disputer. Les deux meilleurs résultats pour deux sauts différents étaient combinés et aucun planchiste n’est parvenu à dépasser sa marque totale de 91 points.
« J’ai travaillé très, très fort dans les deux derniers mois, plus fort comme je n’ai jamais travaillé dans ma carrière. J’espérais pouvoir faire de belles descentes ici, a-t-il expliqué. Mon deuxième saut, je ne l’avais pas atterri en pratique avant la finale. J’étais très stressé de le faire, mais je crois qu’avec la pression, j’ai su bien gérer ça. »
Sven Thorgren a été celui qui s’'est le plus rapproché du Québécois en totalisant 88,33 points pour son premier et troisième saut. Yuki Kadono, qui a récolté la meilleure note de la finale pour un saut grâce à 48 points obtenus pour son deuxième essai, additionnés à ses 36,66 points reçus pour son troisième, a complété le podium.
La structure du Big Air était plutôt inhabituelle en Norvège. D’abord par l’inclinaison plus prononcée de la pente, mais aussi le départ à l’extérieur sur le toit du Telenor Arena et l’arrivée à l’intérieur de l’aréna, une première dans l’histoire selon Parrot.
« Quand nous sommes arrivés mercredi, j’étais un peu inquiet, car c’était des dimensions que nous n’avions jamais vues avant. Le fait de partir du toit et de ne pas voir le saut et de voir du plafond au lieu du ciel quand nous arrivions au saut était un peu bizarre, mais finalement ç’a vraiment bien marché », a expliqué le médaillé d’or.
Du cauchemar au rêve
Digne d’un scénario hollywoodien, Parrot, a réussi son retour sur sa planche avec brio. « Les derniers mois ont été pour moi un cauchemar et aujourd’hui je vis le rêve que je visualisais depuis le mois d’avril quand ils ont annoncé qu’il y aurait des X Games en Norvège en août », a-t-il confié.
« Je me sens vivant. Depuis le cancer, j’essaie de vivre chaque moment le plus possible et d’apprécier encore plus la vie, même si je l’appréciais déjà beaucoup. Disons qu’aujourd’hui, je l’apprécie énormément! »
Laurie Blouin quatrième
Également en action, mais du côté féminin, la planchiste Laurie Blouin a pris le quatrième rang.
Un pointage combiné de 71 points, grâce à ses première (30,00) et troisième (41,00) présences en piste l’a fait terminer derrière le trio de tête composé d’Anna Gasser (86,99), Kokomo Murase (77,66) ert Julia Marino (74,66).
« Je suis un peu déçue de ma quatrième place, mais en même temps fière d’avoir atterri mon premier saut, même si ce n’était pas exactement ce que je voulais faire », a mentionné Blouin.
L’athlète de Stoneham a manqué le début de sa manœuvre à son premier saut et a dû rapidement se réajuster dans les airs. « Je devais y aller en 720, mais j’ai pu sauver mon saut en faisant un 540 pour avoir au moins une chance de l'atterrir », a raconté Blouin, qui n’a pas réussi l’atterrissage de son deuxième saut.
La Québécoise a également su bien gérer l’inclinaison de la rampe. « C’était épeurant au début, mais on s’habitue », a confié celle qui a également admis qu’il lui arrive encore d’avoir peur lorsqu’elle s’élance sur les structures. « Mais je dois passer par-dessus cette peur et faire mes trucs. »
La médaillée d’or du Big Air aux X Games d’Aspen en janvier dernier était très heureuse d’entamer sa saison à Oslo. « C’était très important pour moi d’être là! Les X Games sont LA compétition la plus grosse dans notre sport donc je suis vraiment contente d’être ici », a-t-elle conclu.
