Rugby en fauteuil roulant - Jeux paralympiques
La Presse Canadienne / Comité paralympique canadien, Angela Burger
Rugby en fauteuil roulant - Jeux paralympiques
La Presse Canadienne / Comité paralympique canadien, Angela Burger
Elle perd son premier match 51-48 contre les États-Unis
Paris, 29 août 2024 (Sportcom) – La bataille des revirements a conduit l’équipe canadienne de rugby en fauteuil roulant vers une défaite de 51-48 contre les États-Unis, jeudi, en ouverture des Jeux paralympiques de Paris. Une reprise de la finale des Jeux parapanaméricains de Santiago disputée neuf mois plus tôt, aussi remportée par leurs rivaux.
Dans un sport où chaque possession vaut son pesant d’or, les six vols de ballon réussis par les Américains auront fait toute la différence au bruyant Aréna Champ-de-Mars. Les Canadiens, dirigés par l’entraîneur-chef Patrick Côté, en ont causé deux, en plus d’être victimes d’un revirement de plus que leurs adversaires.
L’équipe canadienne en a d’abord commis deux de suite au premier quart, après des essais marqués par les Américains, qui imposaient une forte pression à la sortie du ballon. Une autre interception a été réalisée à la possession suivante, cette fois en milieu de terrain, pour porter la marque à 8-5 en faveur des États-Unis.
Anthony Létourneau a fait son entrée dans la partie avec 4 minutes à faire au premier engagement et il a vite fait sentir sa présence. Après avoir inscrit son premier essai, il a effectué une longue passe à son coéquipier Zak Madell afin de réduire l’avance américaine à deux points.
« On savait que ça allait être un gros match, on était prêts et il n’y a pas eu de surprise. Il faut juste qu’on soit meilleurs. Notre offensive de clé n’a pas été à la hauteur pour un match comme celui-là. »
– L’entraîneur-chef Patrick Côté
Deux minutes s’étaient écoulées au deuxième quart lorsque, pour une troisième fois, une mauvaise passe du Canada lui a fait perdre la possession du ballon à la suite d’un essai américain. Les États-Unis en ont profité pour porter la marque à 19-15.
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Des erreurs ont toutefois été produites dans les deux camps jeudi. Les joueurs américains ont, à leur tour, redonné le ballon aux Canadiens à trois occasions en moins d’une minute. Zak Madell a alors créé l’égalité 23-23.
Les États-Unis étaient en avance 25-24 à la demie, le tout grâce à un beau jeu défensif de leur capitaine Chuck Aoki qui a fermé la porte à Madell en toute fin de deuxième quart.
Lacunes offensives
Aoki en a ajouté au milieu du troisième quart. Il y est allé d’un important vol de ballon avant de se rendre dans la zone des buts à nouveau. Son coéquipier Josh Wheeler a réussi une interception quelques minutes plus tard et les Américains ont repris les commandes par 3 points avant d’entamer le dernier quart.
« On a connu un début de match plus difficile, mais un gros deuxième quart qui nous a remis en bonne posture, a commenté Patrick Côté. En deuxième demie, ç’a été une question d’exécution offensive. On a échappé trois ballons faciles et on termine en perdant par trois points. C’est pas mal le match. »
L’équipe américaine, médaillée d’argent aux Jeux paralympiques de Tokyo et aux derniers Championnats du monde, a conservé les devants jusqu’à la fin de la rencontre. Chuck Aoki a été le meilleur marqueur des États-Unis avec 21 essais. Zak Madell a quant à lui obtenu 31 des 48 essais canadiens.
« On n’a jamais arrêté de travailler et c’est ce qu’on devra faire chaque match », a mentionné Anthony Létourneau, auteur de deux essais dans la défaite.
« On n’a pas été capable d’exécuter à l’attaque, c’est notre faute », a ajouté celui qui participe à ses deuxièmes Jeux paralympiques.
« Toutes les équipes qui sont ici sont vraiment bonnes. On ne peut pas se permettre de jouer comme on a joué aujourd’hui. On va devoir rebondir et se reprendre dès vendredi. »
– Anthony Létourneau
La formation canadienne, classée cinquième au monde, est en quête d’une première médaille paralympique en rugby en fauteuil roulant depuis 2012.
Elle affrontera dans moins de 24 heures l’Allemagne, une équipe qu’elle a vaincue au tournoi de la dernière chance, en mars, afin d’obtenir sa place aux Jeux de Paris. Le Canada conclura la phase de groupe samedi contre le Japon, nation médaillée de bronze aux Jeux paralympiques de Tokyo ainsi qu’aux Championnats du monde de 2022.
« À mon avis, dans le top-7 mondial, tout le monde peut battre tout le monde. La Grande-Bretagne qui a battu l’Australie par 4 points juste avant notre match, personne n’avait vu ça dans sa boule de cristal, a partagé Patrick Côté. Tout le monde est prêt, il faut l’être nous aussi. »
Les deux meilleures équipes de chaque groupe passeront directement dans le carré d’as. Les autres se tourneront vers les matchs de classement.
