28 Mai - 2025 | par Luc Turgeon

Rugby à XV - Pacific Four

Le bon présage de l’équipe canadienne

Nouvelle

Photo: Rugby Canada

Montréal, 28 mai 2025 (Sportcom) – Elles n’ont pas réussi à défendre leur titre de la série Pacific Four, mais les joueuses canadiennes de rugby à XV ont lancé un message clair à leurs adversaires, à quelques semaines de la Coupe du monde : elles ont tout ce qu’il faut pour remporter les grands honneurs cet été.

Immanquablement, ce tournoi annuel où s’affrontent l’Australie, le Canada, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande allait servir d’indicateur en prévision de la plus prestigieuse compétition du rugby à XV, qui aura lieu du 22 août au 27 septembre.

Les Canadiennes ont d’abord vaincu les Américaines chez elles, à Kansas City, devant plus de 10 000 spectateurs. Elles ont ensuite atterri à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, pour y affronter les Black Ferns, un an après la première victoire de l’histoire du programme canadien face à la formation néo-zélandaise.

Ce match opposant les deux meilleures équipes au monde s’est conclu à égalité au compte de 27-27. Les Canadiennes menaient à la fin du temps réglementaire, mais leurs adversaires ont connu une longue séquence au temps ajouté pour inscrire un essai.

« On a essayé de créer un revirement et on ne l’a pas eu, elles ont maintenu la dernière possession jusqu’à l’essai avec 3 minutes supplémentaires. On n’a pas contrôlé le match et on a échappé la victoire », a indiqué Alexandra Tessier, capitaine de la formation canadienne pour ce tournoi.

Il n’y a pas si longtemps, un match nul contre les Black Ferns aurait eu les apparences d’une victoire dans le camp canadien, mais la troupe de l’entraîneur-chef Kevin Rouet est passée à une autre étape. Selon Tessier, la déception qui a découlé de ce résultat est significative en ce sens.

« C’est un énorme pas vers l’avant qu’on ne soit pas satisfaites de ce match-là. La victoire de l’année dernière, ce n’était pas un coup de chance. Il faudra un peu plus de contrôle, mais on a été dominantes, capables de les contourner ou de passer à travers leur défense. On a montré à tout le monde qu’on est rendues là et qu’on peut vaincre les championnes du monde. »

– Alexandra Tessier

Au différentiel

Avec des fiches d’une victoire et une nulle de chaque côté, le différentiel des points marqués et des points alloués allait probablement décider le classement final de la PAC4. Les Canadiennes avaient donc besoin d’une victoire convaincante contre les Australiennes pour compliquer la tâche des Néo-Zélandaises, qui faisaient face aux Américaines le lendemain.

Malgré une préparation limitée par les déplacements dans les jours précédents, les joueuses de l’unifolié ont dominé du début à la fin, repartant de Brisbane avec un gain de 45-7.

Les Québécoises Fabiola Forteza, Karen Paquin et Laetitia Royer ont toutes inscrit un essai dans cette rencontre. McKinley Hunt, Julia Schell et Krissy Scurfield ont également atteint la zone des buts. La Québécoise Justine Pelletier, qui avait marqué contre les Américaines, portait aussi les couleurs du Canada dans ce duel.

Le différentiel de +50 n’a toutefois pas suffi afin de défendre leur titre.

Samedi, les Canadiennes étaient sur leur vol de retour et surveillaient le pointage de la partie entre les États-Unis et la Nouvelle-Zélande.

« Notre vol a été retardé et j’ai pu regarder la première demie. Dans les airs, je n’ai pas vu la deuxième demie en direct, mais je voyais le pointage et ça ne finissait plus, a raconté Alexandra Tessier. J’en ai conclu qu’on n’allait pas passer ! »

Les Néo-Zélandaises ont pulvérisé les Américaines par la marque de 79-14, devançant les Canadiennes au sommet du classement.

« Elles ont amplement obtenu les 25 points de différence nécessaires ! C’est un méchant écart, tu ne vois pas ça souvent. Quand ça arrive, tu n’as pas fait beaucoup d’erreurs, mais tu n’as pas niaisé non plus ! » a ajouté la capitaine en riant.

« On devait marquer beaucoup de points pour avoir une réelle chance de gagner le tournoi, mais il y a trop de choses qu’on ne contrôle pas. On savait que la Nouvelle-Zélande pouvait mettre beaucoup de points contre les États-Unis. Nous, on était un peu rouillées en début de tournoi et on n’a pas eu une bonne performance. Ça nous a coûté cher en fin de compte. »

La série Pacific Four a été marquée d’une progression constante des Canadiennes et l’objectif sera de poursuivre le travail entamé dans les prochaines semaines, jusqu’à la Coupe du monde qui débutera le 22 août, en Angleterre.

Plusieurs matchs préparatoires sont prévus d’ici là, dont un contre les États-Unis, le 1er août prochain, à Ottawa.

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