Blessé, Laurent Dubreuil ne fait que passer
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Montréal, 28 janvier 2024 (Sportcom) – Sa victoire en demi-finale avait été des plus spectaculaires et voilà que le joueur de racquetball Samuel Murray a bouclé la boucle, dimanche, en remportant les grands honneurs du 44e Pro-Am Lewis Drug, dans le Dakota du Sud.
Le Québécois a longuement hésité avant de se rendre dans la ville de Sioux Falls afin de participer à ce tournoi de l’International Racquetball Tour (IRT). C’est finalement la présence de son coéquipier en double Coby Iwaasa qui l’a motivé à y prendre part.
Il s’est mesuré au Mexicain Rodrigo Montoya, quatrième au monde, lors de la grande finale en simple. Une rencontre ponctuée de longs échanges et qui a tenu les spectateurs en haleine du début à la fin.
Samuel Murray, qui occupe le septième rang du classement mondial, s’est sauvé avec la première manche au compte de 15-12 grâce à un coup en plongée. Son adversaire n’avait cependant pas dit son dernier mot. Il s’est vite donné une priorité de quatre points et, bien que Murray ait réussi à réduire l’écart à 10-8, Rodrigo Montoya a conservé son avance jusqu’à la fin du deuxième set.
Le titre allait donc se départager au bris d’égalité. Incommodé par des douleurs aux genoux, Samuel Murray a tout de même multiplié les coups spectaculaires pour prendre les devants 7 à 0. La précision de ses coups a alors laissé peu de marge de manœuvre à son opposant.
Pendant ce temps, Rodrigo Montoya a montré quelques signes de frustration.
Le représentant du Mexique s’est ressaisi, a bataillé ferme et est revenu dans la partie. Après avoir commis une double faute sur une balle de match à 10-7, Samuel Murray a fermé les livres au compte de 11-10 et a pu célébrer la deuxième victoire de sa carrière à une compétition de l’IRT.
« Je n’étais pas capable de finir le match, alors quand j’ai réussi à avoir le point, ç’a été un soulagement ! Je suis content d’avoir gagné, a-t-il partagé à Sportcom. Je cherchais un service pour me donner une chance, mais je n’en trouvais pas. J’ai pris quelques risques qui n’ont pas fonctionné et avec la double faute, ç’a ajouté un peu de nervosité. »
« Toute la fin de semaine, j’ai voulu jouer intelligemment, mais j’ai pris plus de risques qu’à l’habitude et ç’a payé. »
– Samuel Murray
Plus tôt dans le tournoi, Murray a vaincu son compatriote Lee Connell, le Mexicain Eduardo Portillo Torres et Erick Trujillo, aussi du Mexique.
Dans le carré d’as, l’athlète originaire de Baie-Comeau s’est retrouvé au cœur d’un affrontement très serré face au Bolivien et joueur de l’heure dans le circuit international, Conrrado Moscoso.
Murray menait la première manche 9-1 lorsque Moscoso a entamé sa remontée qu’il a finalement complétée en ayant le dessus 15-13.
Les rôles se sont inversés au set suivant. Le Canadien tirait de l’arrière 14-3 et, contre toute attente, il a évité l’élimination en l’emportant 15-14. Épuisé, il a confirmé sa victoire en dominant le troisième engagement 11-2.
« Quand j’ai atteint les 10 points (en deuxième manche), ç’a mis beaucoup de pression sur lui. De mon côté, j’étais dans une zone où tout fonctionnait, notamment avec un nouveau service », a raconté Samuel Murray.
«Je me suis réveillé ce matin et, je ne mentirai pas, j’étais assez magané ! Il restait un match, alors tu vas à l’échauffement et tu donnes tout ce que tu as. J’avais aussi beaucoup de confiance après avoir vaincu Moscoso qui est le joueur à battre ces temps-ci.»
Une présence incertaine
Le 44e Pro-Am Lewis Drug devait d’abord servir de préparation à Samuel Murray et Coby Iwaasa en double en prévision des Championnats panaméricains qui auront lieu ce printemps.
Le duo canadien a été éliminé au premier tour et c’est plutôt en simple que Murray a connu du succès.
« Je ne m’attendais pas à ça ! C’est le fun et ça me motive à continuer, reste à voir si mon corps va tenir le coup. J’ai beaucoup remis en question ma présence dans le circuit professionnel au cours de la dernière année en raison des blessures », a confié celui qui, par son style de jeu flamboyant, ne donne pas beaucoup de chances à ses articulations. E il en est bien conscient.
« C’est une des raisons pourquoi le corps a du mal à suivre comme ça ! Je donne toujours tout ce que j’ai sur le terrain. Avec cette victoire, c’est sûr que ça donne le goût de continuer. »
Samuel Murray fera réévaluer ses genoux dans les prochains jours. S’il est en mesure de jouer à la hauteur de ses attentes, il se dirigera vers Minneapolis pour un autre tournoi de l’IRT prévu du 29 février au 3 mars.
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