10 Fév - 2021 | par Mathieu Fontaine

Sans compétition, Sandrine Hamel poursuit vers ses objectifs

Nouvelle

Montréal, 10 février 2021 (Sportcom) – Alors qu’elle devrait dévaler les pistes européennes de la Coupe du monde de parasurf des neiges, Sandrine Hamel est plutôt à Banff, en Alberta, où elle s’entraîne avec ses coéquipiers de l’équipe nationale, tous contraints à une saison sans compétition.

Au cours des dernières semaines, Canada Snowboard et Canada Alpin ont pris la décision de ne pas envoyer d’athlètes aux épreuves restantes au calendrier de leur sport paralympique. Une décision certes décevante, mais loin d’être surprenante aux yeux de Hamel.

Sauf que contrairement à ses coéquipiers, il y a déjà quelque temps que la planchiste de Saint-Sauveur s’était faite à l’idée qu’elle devrait faire l’impasse sur la présente campagne. Par précaution, elle s’est fait conseiller de ne pas quitter le pays.

« Avec mon handicap, je suis plus vulnérable au niveau pulmonaire, alors on voulait s’assurer de ne prendre aucun risque pour éviter toutes complications reliées à ça. Je ne cacherai pas qu’au début, j’espérais quand même pouvoir y aller, mais les médecins m’ont fortement recommandé de ne pas voyager. Je ne me suis pas obstinée avec eux. J’aime mieux être en santé que de participer à une course », a-t-elle expliqué en entrevue avec Sportcom.

Une question de perception

À un peu plus d’un an des Jeux paralympiques de Pékin, les interrogations sont nombreuses dans le clan canadien quant au processus menant à l’événement tant attendu. Toutefois, pas question de se faire du mauvais sang pour Hamel.

« J’ai réalisé cette semaine que c’était dans un an, mais je ne m’en fais pas avec ça pour l’instant, a-t-elle lancé sans hésitation. C’est sûr que je me demande comment fonctionnera le processus de qualification et tout ce qui entoure les Jeux, mais tout le monde est dans le même bateau, alors je reste assez relaxe avec ça. »

Ainsi, l’auteure de trois podiums en Coupe du monde la saison dernière concentre toutes ses énergies sur les éléments positifs qui ponctuent son quotidien. À commencer par sa présence à Banff, où elle s’adonne à sa passion depuis déjà quelques mois.

« Ça dépend toujours de la manière dont on voit les choses! Pour moi, m’entraîner, ça devient comme du bonbon parce qu’on fait partie des chanceux qui peuvent pratiquer leur sport. En plus, on a la chance de faire du snowboard dans des stations incroyables. Ça crève moins le cœur quand on regarde ça comme ça. » – Sandrine Hamel

Qui plus est, l’athlète de 23 ans assure que la motivation est au rendez-vous et qu’elle constate des améliorations chaque semaine, chose qui serait difficile, voire impossible à réaliser au cours d’une saison « normale ».

« Présentement, je fais des gains que je ne ferais probablement pas si j’étais en compétition et c’est super stimulant! Normalement, on ne voudrait pas prendre de risques à ce temps-ci alors que là, on peut essayer des choses sans penser aux courses. Ça me permet de progresser, de travailler sur des aspects précis et d’avoir le temps de le faire. Ça apporte un certain sentiment de liberté. »

Hamel prévoit demeurer dans la bulle sanitaire de l’équipe canadienne de parasurf des neiges jusqu’à la fin mars, après quoi elle ajustera ses plans en fonction de l’évolution des restrictions sanitaires en vigueur au Canada. Mais pour l’instant, elle profite au maximum de la chance qui lui est offerte.

« Les entraîneurs et Canada Snowboard font un travail incroyable pour l’équipe et c’est très apprécié! On y va au jour le jour et on verra plus tard ce qui en est pour les camps printaniers. Présentement, je passe beaucoup de temps sur la neige, je suis concentrée sur ça et tant que je peux faire du snowboard, tout va bien! »

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