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Volleyball - Tournois de qualification olympique de la NORCECA
Montréal, 6 janvier 2016 (Sportcom) – Si la logique est respectée, les volleyeurs canadiens mettront fin sur leurs terres, dimanche soir, à une disette qui dure depuis 1992 et obtiendront leur laissez-passer pour les Jeux de Rio. En l’absence des Américains, les joueurs du pays seront en effet les grands favoris au tournoi de qualification olympique de la NORCECA à Edmonton.
Une seule place pour les Jeux est disponible en Alberta. Les Canadiens, 10es au monde, croiseront le fer avec les Cubains, 15es, les Portoricains, 22es, et les Mexicains, 24es. Les représentants du pays n’ont subi qu’un revers en 11 duels face à ces rivaux en 2015. Ils ont au passage enlevé pour la première fois de leur histoire le Championnat de le NORCECA en octobre, au Mexique.
Victorieux à la Coupe du monde de septembre dernier, au Japon, les Américains ont quant à eux obtenu leur billet pour les Jeux de Rio. Ils ne se sont donc pas rendus au Mexique et ne seront pas à Edmonton.
« C’est un scénario de rêve sur papier, mais ça se joue sur le terrain. Les Cubains vont arriver le couteau entre les dents. Ça va être un tournoi difficile mentalement et physiquement », prévoit Nicholas Hoag, choisi joueur le plus utile de la dernière compétition continentale.
Son père et entraîneur de l’équipe nationale, Glenn Hoag, est également prudent. « La différence au niveau international est mince », assure-t-il, tout en rappelant leur difficile gain en cinq manches contre les Mexicains en demi-finale du Championnat de le NORCECA. « Je m’attends à des matchs difficiles. »
Le soutien de la foule sera cependant un atout majeur selon l’ancien joueur, qui a aidé le pays à terminer quatrième aux Jeux de Los Angeles en 1984. « Ça va être un gros plus, ça l’a été aux Jeux panaméricains. Les gars aiment jouer devant leurs partisans. Nous avons toujours bien joué à la maison. »
« Nous sommes les favoris, nous sommes à la maison, ce sera quelque chose d’assez spécial, confirme son fils Nicholas. C’est une pression à laquelle nous ne sommes pas habitués, mais nous l’avons vécue l’an dernier au Championnat de la NORCECA et nous avions bien géré le tout. Il ne faut juste pas essayer de trop en faire. Il faut garder notre style de jeu des trois dernières années. »
Tout près du but ultime
L’entraîneur originaire de La Tuque n’a jamais été aussi près d’atteindre l’objectif qu’il s’était fixé à son embauche au printemps 2006 : accéder aux Jeux olympiques. Cinquièmes en Ligue mondiale en 2013, septièmes au Championnat du monde en 2014 et à nouveau septièmes à la Coupe du monde au Japon, ses protégés ont en effet établi de nouvelles marques pour le programme national.
Le titre continental d’octobre dernier, obtenu sans l’aide de leur vedette saskatchewanaise Gavin Schmitt, ajoute à l’optimisme des siens. « Ça nous a amené beaucoup de confiance en ce que nous pouvons faire en tant qu’équipe. C’était la fin du cycle d’été, qui avait été long, difficile, avec beaucoup de matchs, mais les gars ont trouvé les ressources. Ça nous met en confiance. »
Les bonnes performances des Canadiens contre les Russes, les Brésiliens et autres puissances mondiales ces dernières années leur permet aussi d’afficher une certaine assurance. « Nous faisons de belles choses quand nous jouons contre ces équipes-là. Nous sommes capables d’être en compétition contre elles, ce qui est assez bon pour la confiance », avoue Nicholas Hoag.
Seule ombre au tableau, l’explosif et dominant Gavin Schmitt devra être opéré à la jambe droite en raison d’une fracture de stress et ne sera donc pas en action en Alberta.
« Ce n’est pas évident, c’est une perte pas mal importante, mais ça va être correct, estime Glenn Hoag. Ça change la donne, notamment au service. Ça déstabilise un petit peu ce que nous avions d’établi, mais je pense que nous sommes capables de gérer ça, nous l’avons fait au Championnat de la NORCECA. »
« Nous avons d’autres joueurs qui sont capables d’entrer dans le jeu et de nous aider. Nous avons plus de profondeur que nous n’en avons jamais eue », ajoute l’entraîneur sherbrookois.
Cette profondeur recherchée depuis tant d’années est également saluée par Nicholas. « Si un gars est dans une moins bonne journée, il y en a tout le temps un autre qui est capable de prendre la relève. Ça enlève de la pression sur les gars qui jouent plus. Tout le monde a confiance en tout le monde, c’est un gros plus. »
L’attaquant sherbrookois a aussi été inactif quelques semaines l’année dernière, blessé à un tendon du genou gauche. « Ça fait un bon trois semaines que j’ai recommencé à m’entraîner. Physiquement, ça va super bien. Il y a encore de petites séquelles, mais ça va de mieux en mieux. Je suis à 100 %, je suis prêt à y aller. »
Grosse commande
Du côté des Canadiennes, le défi sera immense. Premières sur l’échiquier international, les Américaines, championnes du monde et vice-championnes olympiques en titre, seront les grandes favorites du tournoi qui commencera jeudi, à Lincoln, au Nebraska. Les Dominicaines, classées 7es, et les Portoricaines, 16es, seront les autres rivales des volleyeuses du pays, 17es mondiales.
Malgré des résultats décevants en 2015, dont une huitième et dernière place aux Jeux panaméricains, l’équipe canadienne garde le moral. « L’ambiance est super bonne », assure la libéro Janie Guimond, qui a travaillé ferme au centre national d’entraînement de Winnipeg dans les deux derniers mois et demi en compagnie de six autres compatriotes.
Le retour d’Europe de plusieurs de leurs coéquipières, qui a fait passer la délégation à 16 joueuses il y a une dizaine de jours, s’est déroulé sans mauvaise surprise et a permis de tenir un court, mais intense camp d’entraînement. « Les filles sont en santé, je suis vraiment confiante. »
« C’est le tournoi le plus important de la carrière de la plupart des filles », rappelle l’athlète de Bécancour, qui espère de tout cœur voir son pays retourner aux Jeux olympiques pour la première fois depuis 1996.
Les porte-couleurs de l’unifolié affronteront les Américaines d’entrée de jeu, jeudi. « C’est sûr que ça commence fort, mais ça arrive des surprises, avance Guimond. Si nous sommes à ce tournoi, c’est que nous méritons d’y être. Tout est possible, on ne sait jamais. »
Comme chez les hommes, les deuxièmes et troisièmes nations à Lincoln auront une deuxième chance d’obtenir un laissez-passer pour Rio de Janeiro dans d’autres compétitions au printemps.
« Terminer deuxièmes ou troisièmes, ce n’est pas inatteignable pour nous. Nous avons battu les Portoricaines l’année dernière et nous pouvons surprendre les Dominicaines », affirme la Québécoise.
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