11 Fév - 2017 | par Émilie Bouchard Labonté

Surf des neiges – Coupe du monde

Sébastien Toutant à la recherche de la recette gagnante

Stoneham, 11 février 2017 (Sportcom) – Du soulagement. Après avoir échoué à se qualifier pour la finale de Big Air de la Coupe du monde de Québec, Sébastien Toutant a confirmé sa place à celle de slopestyle samedi matin, à Stoneham.

« Je me sens super bien et je suis prêt pour la finale », raconte Seb Toots sur le bord de la piste au terme de ses deux descentes.

Celui qui a été révélé lorsqu’il avait seulement 13 ans lors du Shakedown cumule maintenant plus d’une décennie dans les différents circuits internationaux. « Je pense que ce qui me surprend le plus après 11 ans de compétitions, c’est d’être un vétéran à 24 ans. C’est rare. Je suis un vétéran, mais je suis encore jeune dans le sport et je me trouve chanceux. »

Tout a basculé depuis cette victoire alors qu’il n’était qu’un élève de secondaire 1 en concentration snowboard. « Tout a débuté super vite, j’ai eu des invitations à des événements internationaux et du budget pour voyager grâce à des commanditaires. »

L’athlète de L’Assomption a beau parcourir maintenant les quatre coins du monde planche aux pieds, il se préoccupe de l’avenir de la relève québécoise.

Le Shakedown n’existant plus, les occasions sont plus rares pour les jeunes athlètes de se faire remarquer par les grosses pointures dans un milieu où les inscriptions à des compétitions se font surtout sur invitation tels que les X Games, le Dew Tour ou le Air & Style.

« C’est devenu assez dur d’être connu internationalement et d’avoir de la place dans de gros événements. Il n’y a plus tant de compétitions au Québec et je pense que c’est ce qui rend les choses plus difficiles », regrette-t-il.

Un circuit parallèle serait le bienvenu dans la Belle Province note Sébastien Toutant. « Ça serait vraiment intéressant d’avoir un Tour pour aider les jeunes à grandir et faire leur place à l’international. Je me suis rendu là, mais je pense que d’autres peuvent avoir la chance de s’y rendre. »

Les infrastructures doivent aussi suivre l’évolution du sport. « Les parcs à neige dans nos montagnes doivent s’améliorer, mais c’est souvent un problème d’assurances. Il faudrait qu’il y ait plus de place pour que les riders puissent s’entraîner et découvrir comment faire pour devenir un professionnel. Si tu n’as pas accès à des sauts ou les rampes pour te pratiquer, c’est super dur de te rendre à un plus haut niveau. »

Passion snowboard

Sébastien Toutant a toujours autant de plaisir qu’à ses débuts à s’élancer sur les sauts et les modules. « J’ai encore autant le goût de faire du snowboard et tant que j’ai du fun, je vais continuer. C’est encore présent, j’ai le même feeling chaque fois que je me strap sur mon snowboard. J’espère que ce sera le cas durant les 10 prochaines années. »

Le Québécois n’a pas besoin du regard des juges pour faire avancer son sport. Avec ses projets vidéo, sur le mont Royal et partout dans le monde, il partage sa passion auprès de toute la communauté freestyle. « J’aime être créatif et montrer mon style. Je suis content d’avoir trouvé cette recette qui me permet de garder le plaisir de compétitionner. »

Les tournages, les compétitions des circuits de la Fédération internationale de ski et du World Snowboard Tour gardent l’athlète de 24 ans très occupé. « C’est hyper chargé cette année et c’est presque trop de compétitions. J’aime avoir du temps entre deux  pour travailler sur ce qui a moins bien été ou pour me changer les idées. C’est aussi bon pour avoir la forme et être 100% ou prendre du temps pour rider juste pour moi. »

En cette saison préolympique, les planchistes doivent rendre plus de comptes pour aider le pays à obtenir des places aux Jeux de Pyeongchang et accumuler des points pour obtenir leur propre billet pour la Corée.

«Il y a des compétitions que je n’aurais peut-être pas faites, mais tu te sens forcé de les faire pour amasser des points et te qualifier », explique Toutant,

L’étape de Québec, tant en slopestyle qu’en Big Air, compte dans le processus de sélection pour les athlètes canadiens. « Tout mon focus est pas mal là-dessus », mentionne Toutant, pour qui l’événement en Corée sera sa chance de se prouver. « Les Jeux de 2022 sont loin et je ne sais pas où je serai dans cinq ans », confie-t-il.

Toutant ne veut pas seulement représenter le pays aux Jeux, mais veut faire partie des athlètes qui donneront une médaille olympique à sa délégation. « C’est sûr que je travaille super fort pour remporter une médaille et même gagner la compétition. J’ai les trucs en slopestyle et en en Big Air pour aller chercher deux médailles. Je travaille sur ma confiance, mais ça va bien aller. »

Quatrième aux X Games en Big Air, Sébastien Toutant ne sera pas de la finale dans cette discipline samedi soir à l’Îlot Fleurie au centre-ville de Québec après avoir eu des problèmes à l’atterrissage de ses deux sauts en qualifications.

« Dernièrement, je n'ai pas eu les résultats que je voulais à 100%. J’y allais tout le temps pour gagner, mais je tombais sur mon dernier saut. Ce sont de mini détails qui font en sorte qu’on gagne ou pas. Je veux travailler sur une méthode pour tout le temps atterrir ses trucs et tout le temps gagner. Il ne m’en manque pas beaucoup pour essayer d’avoir cette fameuse recette qui serait gagnante chaque fois. »

On verra dimanche, si les ingrédients vont prendre en finale de slopestyle.

Avec la collaboration d'Alexandra Piché

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