25 Oct - 2018 | par Alexandra Piche

Ski alpin – Coupe du monde

Sölden: le retour des guerrières

Nouvelle

Montréal, 25 octobre 2018 (Sportcom) – Les blessures ont été à l’honneur lors de la dernière saison de l’équipe féminine de ski alpin. Valérie Grenier et Marie-Michèle Gagnon sont toutes deux passées sous le bistouri. Les deux athlètes seront de retour à la compétition samedi pour participer à la première étape de Coupe du monde de la saison, à Sölden. 

Blessée au ligament antérieur du genou droit lors d’une descente d’entraînement à Lake Louise en décembre dernier, Marie-Michèle Gagnon a été tenue à l’écart des pistes jusqu’à la fin de la saison 2017-2018. Elle a ainsi dû faire une croix sur les Jeux olympiques de Pyeongchang et entamer un processus de sept mois de réadaptation.

« Ça n’a pas été facile de regarder les Jeux à la télévision. J’aurais tellement aimé y être. Mais mes mois loin des pistes m’ont permis de réfléchir à la suite des choses pour moi », a indiqué la skieuse de Lac-Etchemin.

Gagnon avait déjà mentionné l’automne dernier qu’elle souhaitait ajouter les épreuves de vitesse à son programme. C’est d’ailleurs avant une épreuve de descente qu’elle a subi la blessure qui a compromis son aventure olympique. Cette année, c’est pour de bon. Elle a rayé le slalom de sa liste d’épreuves et se concentrera sur le super-G, la descente et le slalom géant.

« Je crois que je peux gagner en vitesse, mais je n’y crois plus en slalom. C’est vraiment de ça que j’ai envie. J’en suis convaincue maintenant », a-t-elle dit.

Le slalom nécessite un entrainement très pointu, différent de celui des autres disciplines. Certaines athlètes comme l’Américaine Mikaela Shiffrin, gagnante de nombreux globes de cristal, décident de combiner vitesse et technique, mais Gagnon croit qu’elle doit plonger entièrement dans la vitesse si elle souhaite performer.

La skieuse avait d’abord fait ses débuts en vitesse avant d’être transférée dans l’équipe de technique après avoir subi une double fracture du péroné et du tibia à la jambe gauche en 2007. Cette année, à 29 ans, elle n’a qu’une envie : retourner à ses anciens amours.

« Le slalom a toujours été très demandant pour moi. Je ne regrette rien de mes années en technique, parce que j’ai eu de très bons résultats, mais mon cœur m’appelle ailleurs », a-t-elle avoué.

Elle ne s’est pas donné d’objectifs précis pour la saison qui débute. Elle sera plutôt en mode exploration afin de voir ce qu’elle peut faire en vitesse et afin de valider que le corps y est. Elle vise les Jeux olympiques de Pékin 2022.

Valérie Grenier libérée

Malgré sa sixième place à l’épreuve du combiné des derniers Jeux olympiques, Valérie Grenier a elle aussi été embêtée par une blessure la saison dernière. Elle a attendu la fin du grand cirque blanc avant de s’attaquer au problème qui la faisait souffrir, un problème appelé le syndrome des compartiments.

Les médecins l’ont opérée au tibia de la jambe gauche dans le but de décoincer un nerf qui affectait son tissu musculaire. Elle avait déjà subi une opération chirurgicale en 2016 pour tenter de se débarrasser de ses douleurs aux jambes, mais le problème est revenu peu après.

« J’espère que l’opération va fonctionner à long terme cette fois. Je suis vraiment confiante parce que je ne ressens plus aucune douleur. C’est sûr que j’ai au fond de moi une petite peur de rechuter. Je compose avec ce problème depuis longtemps déjà. Je me suis même déjà demandé si ça allait mettre fin à ma carrière », a confié l’athlète de 21 ans.

Pour ce qui est de la saison, elle compte bien y aller une étape à la fois et tenter de gagner de la constance pour demeurer parmi les 30 meilleures à chaque course.

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