7 Avr - 2025 | par Louis-Michel Lelièvre

Trampoline – Coupe du monde

Sophiane Méthot remonte sur le podium à son retour à l’international

Nouvelle

Montréal, 7 avril 2025 (Sportcom) – La trampoliniste Sophiane Méthot a repris là où elle avait laissé à Paris, huit mois plus tôt, montant encore une fois sur la troisième marche d’un podium à la Coupe du monde de Riccione, en Italie.

La Québécoise participait cette fin de semaine à une première compétition internationale depuis qu’elle avait remporté une médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris, en août dernier.

Après son séjour dans la capitale française, Méthot avait pris une longue pause des trampolines pour refaire le plein d’énergie. Elle était revenue en force en mars en gagnant l’or à la compétition Élite Canada. Elle ne s’attendait pas nécessairement à ce que ce succès se transporte immédiatement à l’international.

« Les entraînements ont été assez difficiles pendant la semaine. Honnêtement, je n’étais pas super confiante en arrivant en Italie, mais le jour de la compétition, tout a assez bien été. Je ne m’attendais pas du tout à connaître un aussi bon résultat. Il y a un nouveau code de pointage qui est entré en vigueur cette année également, alors je voyais cette compétition comme un apprentissage pour voir comment tout le monde s’adaptait. Je ne m’attendais pas vraiment à ramener une médaille », a lancé Sophiane Méthot en entrevue avec Sportcom.

Ses pires moments de la fin de semaine sont survenus lors de la finale. La lutte a été serrée pour une place sur le podium, mais sa note de 55,310 aura finalement été suffisante pour permettre à la Québécoise de s’emparer de la médaille de bronze.

« C’était une finale particulièrement difficile, il y a eu quand même plusieurs chutes. En finale, je pense que j’ai fait ma pire routine de la compétition, mais il faut croire que mon exécution était assez forte pour monter sur le podium. Ç’a été suffisant et c’est ce qui compte ! »

Il s’agit d’une troisième médaille d’affilée pour Méthot sur la scène internationale. Elle s’était également couverte de bronze à la Coupe du monde de Coimbra, au Portugal, quelques semaines avant de s’envoler pour Paris.

« C’est quand même intéressant. J’avais des appréhensions pour mon retour à l’international, mais je suis contente de voir que j’ai conservé le même niveau dans les derniers mois, même loin des compétitions. Ça me prouve encore plus que la médaille des Jeux olympiques n’était pas un coup de chance. J’espère pouvoir continuer sur cette lignée. »

Yicheng Hu, de la Chine, a remporté la médaille d’or avec un total de 57,030, alors que l’athlète individuelle neutre Sofiia Aliaeva (56,600) a terminé deuxième. La Portugaise Sofia Correia (54,020) a conclu au pied du podium, à un peu plus d’un point de Méthot.

La médaillée de bronze avait obtenu son billet pour la finale en prenant le quatrième rang des demi-finales. Elle s’était auparavant classée sixième des qualifications.

Quant à elle, Sarah Milette a été freinée dès les qualifications en simple où elle pointe au 29e échelon.

Du côté masculin, Étienne Cloutier a obtenu le meilleur résultat chez les représentants de la Belle Province avec une 44e place lors des qualifications, tandis qu’Alexan Adjemian a fini 47e.

Du positif et un gros objectif en synchro

Avec la préparation pour les Jeux olympiques de Paris, Sophiane Méthot avait un peu mis de côté tout ce qui entourait les épreuves de synchro afin de se concentrer sur les compétitions individuelles.

Le nouveau cycle olympique et la possibilité de participer aux World Games à Chengdu, en Chine, au mois d’août, ont motivé Méthot et sa coéquipière Sarah Milette à consacrer plus de temps à leur partenariat.

« C’est le moment idéal pour mettre plus d’efforts sur le synchro. On avait toutes les deux le goût de recommencer à sauter ensemble. Ça nous donne une chance de plus d’être en action pendant les compétitions et de nous présenter devant les juges. En synchro, notre tête est ailleurs et ça fait du bien de partager des moments en équipe », a raconté Sophiane Méthot.

« Avec Sarah, tout se passe vraiment bien en ce moment. Dans les dernières compétitions, on a battu nos records personnels. On travaille sur de nouvelles routines où le degré de difficulté est encore plus élevé et je pense que nous sommes vraiment sur la bonne voie », a-t-elle ajouté.

Karina Kosko, l’entraîneure des deux athlètes, est d’avis que cette volonté de reprendre le collier ensemble, avec l’objectif des World Games, sera bénéfique pour Méthot et Milette, autant en synchro qu’en individuel.

« On voulait remettre le synchro dans nos priorités, créer de nouvelles routines avec un bon niveau de difficulté pour obtenir la place canadienne aux World Games et être compétitives là-bas. Ce n’est jamais mauvais de se présenter en compétition et d’avoir le synchro en plus, c’est toujours une occasion de démontrer aux juges ce dont on est capables. Les filles n’ont jamais participé aux World Games, c’est gros et c’est super intéressant pour elles », a-t-elle raconté.

À Riccione, Méthot et Milette ont atteint la finale grâce à un total de 49,030 lors des qualifications. Elles ont finalement pris le septième rang de la grande finale (25,050).

Dans les autres épreuves de synchro en Italie, Alexan Adjemian et Étienne Cloutier ont terminé au 14e rang des qualifications du côté masculin. Adjemian a également fait équipe avec l’Ontarienne Rielle Bonne à l’épreuve mixte où ils ont terminé cinquièmes avec 44,770 points.

Étienne Cloutier et Rachelle Tam se sont quant à eux classés neuvièmes des qualifications.

Les trampolinistes seront de retour au pays pour participer aux Championnats canadiens du 26 au 30 mai, à Calgary, en Alberta. La prochaine Coupe du monde au calendrier sera celle de Coimbra, au début du mois de juillet.

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