24 Jan - 2016 | par Émilie Bouchard Labonté

Ski acrobatique – Coupe du monde

Sur les traces du «King»

Val Saint-Côme, 23 janvier 2016 (Sportcom) – Alors qu’il en était à son 63e départ en Coupe du monde, Mikaël Kingsbury a signé sa 30e victoire, samedi, à Val Saint-Côme. Audrey Robichaud  se présentait quant à elle dans les portillons de départ pour une 103e fois. Mais les deux bosseurs québécois ont eu leur première fois. Tout comme les deux nouveaux membres de l’équipe nationale Gabriel Dufresne et Valérie Gilbert qui ont vécu leur baptême devant les leurs.

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Gabriel Dufresne

Les choses ne sont cependant pas allées comme l’aurait espéré Gabriel Dufresne. Le Repentignois a été victime d’une chute et n’a pu rallier la ligne d’arrivée. « J’ai beaucoup appris, malgré ma descente qui n’a pas été comme je le voulais. Je la mets dans mes bagages pour la prochaine fois. J’ai tellement appris pendant les trois derniers jours », a affirmé l’athlète de 19 ans qui a fait ses débuts en ski acrobatique à la station de ski Val Saint-Côme après avoir vu Marc-Antoine Gagnon et Pascal-Olivier Gagné en action. « Ça m’impressionnait beaucoup, alors j’ai voulu faire comme eux. »

Maintenant que la glace est brisée, Gabriel Dufresne espère pouvoir faire sa place régulière en Coupe du monde. Il croit également qu’il combattra mieux la nervosité la prochaine fois. « La préparation sera un peu plus zen. Mon premier départ est fait, je peux maintenant bâtir là-dessus. »

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Une première Coupe du monde est toujours mémorable. L’expérience vécue par Mikaël Kingsbury est un peu semblable, lui qui avait  fait ses débuts en janvier 2010, à Calgary. « Je me souviens très bien de ma première Coupe du monde, a raconté Kingsbury. Ça n’avait pas trop bien été et j’ai fait une performance similaire à ce que Gabriel a fait. »

« Il faut apprendre. Pour moi, ma première Coupe du monde a été un élément déclencheur dans ma carrière. Gabriel était ici pour prendre de l’expérience et il a sans doute beaucoup appris. Il va sortir de là un plus grand skieur. »

Médaillé de bronze à Val Saint-Côme, Laurent Dumais a participé à la première Coupe du monde de sa carrière l’année dernière, à Calgary. « J’étais très, très nerveux, a avoué le skieur de Québec.  On aurait dit que je n’avais pas réalisé que j’étais rendu dans la cour des grands. C’est une autre étape. »

Dufresne est grandement inspiré par ses coéquipiers de l’équipe nationale qui sont ses modèles. « J’ai la chance de m’entraîner avec les meilleurs athlètes canadiens qui sont aussi les meilleurs au monde. C’est tout un honneur de pouvoir les côtoyer. J’apprends énormément à leurs côtés. Ça nous pousse, les jeunes, à aller les joindre. »

Le skieur peut ainsi profiter de leurs conseils. « Mikaël et les autres me donnent des trucs techniques et stratégiques. Ils partagent également leur expérience. »

Un premier départ remarqué

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Non seulement elle a foulé la piste d’une épreuve de Coupe du monde pour la première fois à Val Saint-Côme, mais Valérie Gilbert ne l’a fait qu’avec un seul bâton.  Blessée aux ligaments du pouce gauche, l’athlète de Saint-Adèle ne voulait pour rien au monde rater son initiation devant les siens.

« C’était vraiment une belle expérience. C’est sûr qu’à cause de ma blessure, je n’étais pas là à 100%. À ma première expérience, j’aurais aimé pouvoir me prouver, mais c’est tout de même très bien. J’ai réussi à faire une belle descente avec seulement un bâton », lance la jeune femme de 17 ans.

« Je voulais vraiment faire une belle descente et réussir un beau 360, ainsi qu’un beau back flip. C’est accompli! Je voulais surtout m’amuser », ajoute Gilbert.

La jeune recrue de l’équipe nationale en a impressionné plusieurs en participant à l’événement du jour avec un bâton en moins. Elle croit que son expérience un peu particulière lui permettra de devenir une athlète plus complète.

« J’ai pu m’entraîner beaucoup sur la piste durant les jours précédant la compétition, donc travailler mon équilibre avec une seule main valide. Je suis certaine que quand je vais pouvoir à nouveau skier avec deux bâtons, je vais être une meilleure athlète. Ma technique sera certainement meilleure », explique-t-elle.

Même si elle n’a pu offrir sa meilleure descente aux spectateurs installés sur le bord de la Alex Bilodeau, Valérie Gilbert a goûté à l’ambiance d’une compétition d’envergure.

« Je me sens famous, si on peut dire. Les jeunes ne me connaissent pas, mais juste de me voir descendre la piste, ils veulent avoir des autographes et prendre des photos avec moi. C’est sûr que je trouve ça l’fun! »

Dès l’âge de 2 ans, Valérie se baladait déjà avec des skis aux pieds. Encadrée par ses parents elle a fait ses premières manœuvres assez jeune. « Dès que j’ai été capable de monter dans les grosses pistes, j’étais intéressée à faire des bosses. Je trouvais ça plus challengeant que d’aller dans les pistes plates. Avec ma mère, nous allions dans les bosses, mais par contre, les sauts, ça c’est avec mon père! Nous avions beaucoup de plaisir. »

Même si c’était intimidant au début, Valérie Gilbert adore observer ses coéquipiers et s’en inspirer. « C’est sûr que c’est vraiment cool d’avoir les meilleurs athlètes au monde dans mon équipe et de m’entraîner avec eux. Je peux voir comment ils s’entraînent et comment ils ont fait pour devenir les meilleurs au monde. Ça me permet de me donner encore plus à fond. Quand je les vois faire une belle figure, je me dis que je suis capable moi aussi, alors je l’essaie. Quand je les vois descendre vite, je me dis que je peux le faire, donc ça me pousse à devenir une meilleure athlète. »

Bien qu’ils en sont à leurs débuts, Gabriel Dufresne et Valérie Gilbert ont tous les deux les Jeux olympiques de 2022 dans la mire. En attendant, ils doubleront leur expérience en Coupe du monde dès la semaine prochaine, où ils prendront part à l’étape de Calgary.

Avec la collaboration d’Alexandra Piché

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