21 Oct - 2022 | par Luc Turgeon

Voile

Un Championnat du monde laborieux à l’image de la saison

Nouvelle

Photo: Helen Galli Photography

Montréal, 21 octobre 2022 (Sportcom) – Que celle qui commettra le moins d’erreurs l’emporte. Tel a été le mot d’ordre au Championnat du monde ILCA 6 féminin, la semaine dernière, où Coralie Vittecoq a conclu au 54e rang, bouclant ainsi une saison qui aura été éprouvante du début à la fin.

Sur des eaux agitées et face à des rafales imprévisibles, la moindre bévue pouvait s’avérer déterminante au classement final. Vittecoq en a souffert et a affiché un cumulatif de 156 au terme des 12 manches disputées au Texas Corinthian Yacht Club.

« Ç’a été très difficile avec les conditions qu’on a eues. La flotte était très rapprochée et nous étions une à l’arrière de l’autre. Une petite erreur et en un clin d’œil, ça pouvait nous faire perdre une dizaine ou une quinzaine de places. Sur le moment, on ne s’en rend pas toujours compte, mais on voit ensuite quelles décisions ont été les plus coûteuses. »

La Québécoise a entamé l’événement avec des 26e et 25e places mardi. Les athlètes étaient de retour en action le lendemain, mais n’ont pu effectuer qu’une seule course avant que les bourrasques manquent en après-midi. Vittecoq a alors terminé 21e, puis a obtenu le même résultat le lendemain dans des conditions toutes aussi marquantes et qui ont d’ailleurs retardé le départ.

« J’ai eu de très bons moments, de supers départs parmi le top-5. Malheureusement, j’ai commis des erreurs un peu plus importantes que les autres. En bout de ligne, c’est ce qui s’est transmis dans mes résultats. »

L’athlète de 24 ans a entamé les rondes finales dans la flotte d’argent et a notamment signé des 7e, 2e et 4e places. Selon elle, du positif est à tirer de cette semaine mouvementée, même si le résultat n’illustre pas toute la progression vécue cette saison.

La Danoise Anne-Marie Rindom, championne olympique en titre, a remporté les grands honneurs. Elle a devancé Maud Jayet, de la Suisse, et Emma Plasschaest, de la Belgique.

Classée quatrième au terme des trois premières sorties, la Canadienne Sarah Douglas a glissé au 11e rang provisoire après les qualifications. Elle a finalement abouti au 15e échelon de ce Championnat du monde pour signer le meilleur résultat canadien.

S’accrocher

L’an dernier, Coralie Vittecoq avait pris le 41e rang au mondial d’Al-Musannah, à Oman. Elle avait surmonté plusieurs embûches dont d’importantes blessures avant de pouvoir y participer. Cette fois, ce sont les symptômes de la COVID-19 contractée en décembre qui ont perduré durant quelques mois et, du même coup, qui ont retardé le début de sa campagne.

« J’ai commencé la saison en sachant très bien que je n’étais pas à 100 % de ma forme, mais je ne voulais pas prendre du retard sur les compétitions importantes, a-t-elle expliqué. C’est quand même difficile à accepter et je n’ai pas démontré ce que j’aurais espéré en Europe. »

Un épuisement physique et mental s’en est suivi. Au Championnat nord-américain, Vittecoq s’est classée cinquième à bord d’une embarcation qui prenait l’eau.

« Disons que j’étais beaucoup plus lente que mes compétitrices ! Ç’a eu des impacts sur le résultat final, mais aussi sur mon mental », a-t-elle admis.

La malchance des dernières années l’a toutefois habituée, en quelque sorte, à faire face à l’adversité. Elle a surmonté cette épreuve et a réussi à se concentrer sur le Championnat du monde.

« En rétrospective, je suis quand même fière de m’être rendue au mondial au sommet de ma forme. Une question de temps avant que je mette toutes les pièces du puzzle ensemble afin d’avoir un bon résultat. »

Coralie Vittecoq dit maintenant regarder vers l’avant. Un peu de repos est de mise, mais l’apprentissage des dernières semaines lui sera utile tout au long de sa préparation, en route vers une année de sélection olympique.

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