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Montréal, 20 juillet 2020 (Sportcom) – En préparation pour les essais paralympiques, Aurélie Rivard était au sommet de sa forme lorsque la pandémie de la COVID-19 est venue sonner l’arrêt des activités sportives internationales. De retour à l’entraînement depuis peu, la paranageuse québécoise revient sur un confinement difficile, mais apaisé par l’appui d’un proche bien spécial.
« Ça commençait à être long ! » s’est exclamée Rivard d’entrée de jeu. Frustration, soulagement, manque de motivation : la quadruple médaillée des Jeux paralympiques de Rio est passée par toute la gamme des émotions au cours de cette pause forcée.
« Les deux dernières semaines de mars, c’était l’enfer ! Tout a déboulé avec le report des Jeux. Au début, c’était la pire nouvelle au monde, mais deux semaines après, c’était la meilleure nouvelle. Ç’a été assez spécial », a-t-elle avoué.
Routinière de nature, Rivard a vu son quotidien être complètement chamboulé. Et elle a dû user de créativité pour garder la forme entre les quatre murs de son appartement situé au centre-ville de Montréal.
« Ça fait 12 ans que je me lève et que je sais exactement comment ma journée va se dérouler. Tout d’un coup, tout a changé. Je devais trouver de nouvelles façons de m’entraîner, sans trop savoir la suite des événements. C’était vraiment tough ! »
« Il a toujours les bons mots pour moi »
Dans ces moments ardus, Aurélie Rivard a pu compter sur un allié de taille en Benoit Huot, qui, comme à l’habitude, a toujours pris le temps de l’écouter.
« Chaque fois que j’en avais besoin, il m’écoutait et il me réconfortait. On se parlait au moins deux fois par semaine et ç’a été très utile. Il me comprend et il a toujours les bons mots pour moi », a-t-elle indiqué au sujet de celui qu’elle considérait jadis comme un mentor, mais aujourd’hui, davantage comme un ami.
« Il y a beaucoup de similitudes entre Benoit et moi. Tout ce qu’il a vécu, je l’ai vécu 12 ans plus tard. C’est une personne que je respecte et que j’admire. Nous sommes très proches et je suis vraiment contente que nous ayons gardé contact après sa retraite en tant qu’athlète. »
Et dès que les conditions l’ont permis, Huot a invité sa protégée à venir s’entraîner chez lui, à Longueuil, afin qu’elle puisse retrouver ses sensations. « Dès le mois de juin, je suis allée chez Benoit pour faire quelques longueurs dans la piscine. J’avais complètement perdu le feeling de l’eau et ça m’a fait du bien de pouvoir nager un peu », a poursuivi la nageuse de 24 ans.
De retour dans son environnement
Il y a maintenant près d’un mois que Rivard a repris l’entraînement au PEPS de l’Université Laval, en compagnie des autres membres du Club de natation de Québec (CNQ) dirigé par Marc-André Pelletier. Mais le tout ne s’est pas fait sans peine pour l’athlète de Saint-Jean-sur-Richelieu qui, à un peu plus d’un an des Jeux paralympiques, a dû revenir à la case départ.
« Le retour a été assez brutal, mais on s’en attendait. Je dirais que je commence à peine à me sentir bien dans l’eau. Ce qui est difficile, c’est qu’il y a des trucs très simples qui sont devenus plus difficiles. On se pose beaucoup de questions, mais il ne faut pas voir trop loin non plus. Au final, je suis contente d’avoir retrouvé ma routine », a-t-elle expliqué.
En dépit des circonstances, Rivard se dit sûre de pouvoir retrouver ses repères rapidement. Avant toute chose, elle profitera de quelques semaines de vacances, après quoi elle sera fin prête à amorcer son année de préparation en vue de Tokyo.
« L’année paralympique est toujours la plus exigeante et je ne me voyais pas faire ça pendant 14 mois. Pour l’instant, nous n’avons aucune compétition prévue avant décembre, alors je vais en profiter pour me reposer. Je me sens de plus en plus à l’aise et je serai prête à reprendre à temps plein dès la fin août. »
Et selon la principale intéressée, le CNQ représente l’endroit parfait pour exécuter cette charge de travail qui s’annonce colossale.
« J’ai choisi de m’entraîner à Québec assez tard dans le cycle, mais c’est une des meilleures décisions que j’ai prises », a mentionné l’ancienne membre du Centre de haute performance de l’Institut national du sport du Québec (INS Québec).
« J’avais besoin de motivation externe et je l’ai réalisé quand je suis venue essayer pendant une semaine. Nous sommes plusieurs bons nageurs et nous nous poussons toujours. »
D’ailleurs, Rivard compte faire quelques courses contre son bon ami Nicolas-Guy Turbide, avec qui elle est toujours en mesure de se surpasser. « On a sensiblement les mêmes temps, alors il y a une énorme compétition entre nous deux. Je ne veux pas être le boulet derrière et j’ai beaucoup d’orgueil, alors ça m’aide à aller encore plus vite », a-t-elle conclu sur une note humoristique.
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