13 Oct - 2016 | par Mathieu Laberge

Cyclisme sur route – Championnats du monde

Une accalmie qui fait du bien

Montréal, 13 octobre 2016 (Sportcom) – Les choses peuvent changer en trois mois et demi. Grandement déçue de ne pas participer à un deuxième rendez-vous olympique, Joëlle Numainville aura le cœur joyeux avant de s’élancer à la course en ligne des Championnats du monde de cyclisme sur route qui se déroulera samedi à Doha, au Qatar.

Après son exclusion de l’équipe olympique canadienne des Jeux de Rio à la fin juin, la Lavalloise a décidé de foncer tête baissée dans les course inscrites à son calendrier. Les bons résultats n’ont pas tardé à poindre comme en fait foi son palmarès : des troisième et quatrième places aux courses françaises du Grand Prix de Plouay et de La Course By Le Tour (Paris), en plus d’une cinquième place au Grand Prix de Londres.

« Après ma non-sélection aux Jeux, il y aurait pu avoir des problèmes et j’aurais pu rester fâchée, mais honnêtement, je m’en fous de la fédération. Je suis juste là pour moi et pas pour écœurer personne. Mes résultats parlent d’eux-mêmes depuis deux mois. Chaque course que je fais, j’ai une possibilité de gagner et je suis souvent sur le podium », indique celle qui a entamé ses mondiaux de belle façon, dimanche dernier, alors qu’elle et ses coéquipières de la formation Cervélo-Bigla sont montées sur la troisième marche du podium à l’épreuve du contre-la-montre par équipe.

Celle qui avait décroché une 11e place aux mondiaux de Richmond l’an dernier ne sait pas précisément pourquoi elle n’a pas été retenue pour un des trois postes disponibles dans l’équipe olympique de la course en ligne.

« Avec le recul, j’ai floppé un peu en mars et avril et je suis prête à prendre le blâme. C’est ce que j’ai appris. Il y a huit mois de courses dans l’année et j’aurais plus être meilleure dans deux de ceux-là. »

L’athlète de 28 ans avait exprimé haut et fort son insatisfaction en juin dernier. Toutefois, elle ne croit pas que cela alourdira l’ambiance au sein de l’équipe canadienne, car l’entraîneuse avec qui elle avait eu un différend a été remplacée par Zack Bell, ancien cycliste sur piste et sur route.

Un vent de fraîcheur

« Est-ce qu’il y avait un conflit? Sûrement, pense Numainville. (Maintenant), l’ambiance est super positive. Il (Bell) comprend la dynamique et c’est un vent nouveau qui donne de la motivation. Nous avons déjà eu des réunions et il nous donne des plans de course bien précis. Tout le monde a un travail à faire et c’est ce qui est le fun. »

L’amertume de juin a été remplacée par un enthousiasme bien présent. On le sent, Numainville est enchantée de l’arrivée du nouvel entraîneur qui a déjà distribué les rôles selon les forces et faiblesses de chacune des six athlètes de l’équipe canadienne.

« Tout le monde est content. Je suis épatée et je ne suis pas habituée à ça! La présence de cet entraîneur, c’est le moment marquant de 2016. C’est motivant et les discussions sont ouvertes », constate l’étudiante à la maîtrise en finances appliquées à l’UQAM.

La Lavalloise a beau viser un résultat personnel, une course en ligne de cyclisme prend souvent les allures d’une loterie où les athlètes d’une même équipe doivent collaborer pour tirer le bon numéro et avoir une chance de victoire. Et ce sera encore plus vrai à Doha où le parcours de 135 kilomètres a un dénivelé plat comme une crêpe.

« Si la course est difficile, je peux avoir un meilleur sprint. La chaleur sera le gros facteur de la course. L’hydratation sera la clé du succès, car si on tombe dans la zone rouge, ce sera vraiment dur d’en sortir. Je sais que je suis en forme et les chiffres le prouvent à l’entraînement. »

Karol-Ann Canuel, Sara Bergen, Annie Foreman-Mackey, Alison Jackson et Leah Kirchmann seront les autres représentantes de l’unifolié à Doha.

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