19 Jan - 2022 | par Luc Turgeon

Patinage de vitesse courte piste

Une équipe tissée serré prête pour les JO

Nouvelle

Les patineurs canadiens plus unis que jamais depuis la pandémie

Montréal, 19 janvier 2022 (Sportcom) – Ils ont été plusieurs à soulever l’atmosphère positive qui règne dans les rangs de l’équipe canadienne de patinage de vitesse courte piste, à commencer par les vétérans Kim Boutin et Charles Hamelin. Une chimie prometteuse en vue des JO, à l’individuel comme dans les relais.

« On est très proches ! D’être dans cette situation de pandémie, on a vite compris qu’on ne peut pas contrôler ce qui allait arriver, mais on peut contrôler notre chimie et tous les bons commentaires qu’on peut se donner. Pour l’esprit d’équipe, nos actions peuvent avoir un impact sur chacune de nous et je sens que cette bonne attitude aide le groupe à connaître du succès », a souligné Boutin, triple médaillée des Jeux de Pyeongchang et porte-drapeau de la cérémonie de clôture.

Les défis n’ont pas manqué aux patineurs de vitesse courte piste tout au long de ce cycle olympique, le plus récent ayant été une nouvelle éclosion de COVID-19 avant Noël. Les athlètes se sont serré les coudes et se disent maintenant prêts à briller à Pékin.

« Il suffit de suivre le processus et faire ce qu’on a à faire au bon moment, puis de belles choses vont arriver, a déclaré Charles Hamelin. Quand il y a un obstacle qui se dresse en face de nous, on le traverse tous ensemble en tant qu’équipe. Nous sommes tous sur la même page et c’est dans cette optique qu’on va à Pékin », a poursuivi celui qui en sera à ses cinquièmes Jeux olympiques.

Âgé de 37 ans, l’athlète de Sainte-Julie pourrait devenir l’athlète canadien masculin le plus décoré de l’histoire des JO en remportant une médaille dans la capitale chinoise.

Dix patineurs, dont neuf Québécois, forment possiblement « la plus forte équipe que Patinage de vitesse Canada ait envoyée aux Jeux olympiques », selon la directrice générale de la fédération canadienne Susan Loch.

Boutin, Hamelin et Pascal Dion sont les seuls patineurs possédant de l’expérience olympique parmi les dix sélectionnés. Membre du relais médaillé de bronze à Pyeongchang, Dion a vu son rôle évolué au cours des quatre dernières années.

« [En Corée du Sud], j’étais un des plus jeunes avec Samuel (Girard). C’était nouveau et j’essayais d’apprendre le plus possible de mes coéquipiers qui avaient plus d’expérience. Cette année, c’est vraiment différent. J’essaie d’être un leader et d’apporter le plus de positif possible à l’équipe », a-t-il confié.

Le Montréalais se présentera en confiance en Chine, lui qui a décroché cinq médailles individuelles en Coupe du monde cette saison. Il occupe le deuxième rang au classement général du circuit.

Le champion canadien Steven Dubois représentera lui aussi l’unifolié aux Jeux de Pékin, tout comme Jordan Pierre-Gilles et Maxime Laoun.

Chez les femmes, Kim Boutin sera accompagnée de Danaé BlaisFlorence Brunelle et Alyson Charles. Du haut de ses 18 ans, Brunelle deviendra par ailleurs la plus jeune patineuse de vitesse courte piste de l’histoire à porter les couleurs du Canada à des Jeux olympiques. La Néo-Brunswickoise Courtney Sarault sera elle aussi en action.

« On a démontré sur les Coupes du monde cet automne qu’on était quand même capables, malgré la jeunesse, de ramener des médailles », a affirmé l’entraîneur-chef Sébastien Cros.

« Je n’ai pas d’objectifs chiffrés, parce que c’est aussi une limitation de mettre un chiffre. Notre ambition est toujours d’embarquer sur la glace et de gagner des courses. Il faut être audacieux, être agressifs et pro actifs. Quand ça se fait bien, on a vu que les résultats sont là, alors ça va être la même idée uns fois rendus aux Jeux. »

Cros sera épaulé par l’entraîneur adjoint Marc Gagnon à Pékin. Le quintuple médaillé olympique en sera à ses premiers Jeux au sein du personnel de l’équipe canadienne.

Polyvalence et cohésion

Les relais canadiens figurent parmi les meilleurs au monde année après année et cet hiver, l’épreuve mixte fera son entrée au programme olympique.

Avant 2018, où il a fini huitième, le relais féminin était monté sur la totalité des podiums olympiques de la discipline, raflant une médaille d’or, quatre d’argent et deux de bronze.

« On commence toujours (nos saisons) avec des difficultés, mais on s’adapte au fil des compétitions », a affirmé la Montréalaise Alyson Charles.

Après avoir raté les finales des deux premières Coupes du monde à Pékin et à Nagoya, le relais féminin s’est bien repris en obtenant des médailles d’argent à Debrecen, puis à Dordrecht.

« Entre l’Asie et l’Europe, on a vraiment step up en tant qu’équipe. Toutes ensemble, on a des forces très diversifiées. Je crois que nos différentes forces font notre unité. Nous sommes assez soudées et on a la même vision de comment on veut courser », a ajouté Charles.

Devancées par les Néerlandaises à deux reprises cette saison, les Canadiennes prévoient être plus agressives aux JO et tout faire pour déstabiliser leurs rivales.

Du côté des hommes, la récolte de six médailles aux Jeux olympiques pourrait bien être bonifiée dans quelques semaines. La formation masculine s’est démarquée cet automne en s’emparant de trois médailles, dont deux d’or.

« Chaque patineur est vraiment bon et a le potentiel d’être placé en n’importe quelle position du relais. Ça fait en sorte qu’on est une équipe vraiment versatile et on peut faire plusieurs stratégies pour surprendre les autres équipes », a rappelé Pascal Dion.

Les épreuves de patinage de vitesse courte piste seront dispersées sur plusieurs jours à Pékin, entre le 5 et le 16 février.

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