29 Jan - 2016 | par Alexandra Piche

Patinage de vitesse longue piste – Coupe du monde

Une lutte acharnée à prévoir dimanche

Montréal, 29 janvier 2016 (Sportcom) – L’enjeu est énorme pour les patineurs de vitesse sur longue piste canadiens ce week-end à la Coupe du monde de Stavanger, en Norvège. Ils jouent leur place aux Championnats du monde par distance individuelle qui auront lieu du 11 au 14 février prochain, à Kolomna, en Russie.

Après la première des deux courses de 500 m prévues cette fin de semaine, le Québécois Laurent Dubreuil et l’Albertain Guilmore Junio sont pratiquement nez à nez dans la lutte au dernier laissez-passer restant pour les Mondiaux, les deux ayant stoppé le chrono à 34,88 s.

Ce sont des millièmes de seconde seulement qui ont permis à Junio de prendre le quatrième rang de la course, devant le patineur de Lévis, cinquième. Le 500 m de dimanche sera donc d’une importance capitale pour les deux athlètes.

Aussi en action sur la distance, Alexandre St-Jean (35,11 s) et Alex Boisvert-Lacroix (35,30 s) ont respectivement terminé 14e et 19e.

« Cette première journée a été bonne pour moi, a indiqué Dubreuil. J’étais en lutte avec Alexandre St-Jean et Gilmore Junio pour une place au 500 m des Mondiaux, mais Alexandre n’a pas eu une bonne course, donc il s’est un peu sorti. Par contre, Junio et moi avons eu exactement le même temps au centième de seconde près. À moins d’un retour exceptionnel d’Alexandre, ça va être le meilleur temps de dimanche entre Guilmore et moi qui va décider qui ira aux Mondiaux. On garde l’excitation jusqu’à la fin ! »

Malgré son résultat décevant du jour, Alex Boisvert-Lacroix conserve son deuxième rang au classement international et sa place aux Championnats du monde par distance individuelle. Junio et Dubreuil occupent quant à eux respectivement les troisième et quatrième rangs mondiaux.

« En plus dimanche, nous allons nous retrouver à patiner dans la même paire étant donné que nous nous suivons au classement international. Je ne sais pas pour lui, mais moi j’ai très hâte. Je dirais que j’ai un avantage, car je serai dans le corridor extérieur. Sur une glace lente comme ici, c’est un avantage considérable », a expliqué Dubreuil.

Les tours de piste que les deux coéquipiers disputeront dimanche sur l’anneau de Stavanger seront décisifs quant au reste de leur saison. « Nous allons jouer une grosse partie de notre saison sur une seule course. Ça va soit nous motiver, soit nous stresser. Il faut être capable de le gérer, mais nous sommes deux professionnels. Nous sommes de très bons patineurs, donc c’est une belle lutte à finir. C‘est juste dommage que nous n’ayons pas plus de places disponibles aux Mondiaux. »

Entre temps, Laurent Dubreuil sera sur la ligne de départ du 1000 m samedi. Il tentera aussi de se tailler une place aux Championnats du monde sur cette distance.

« C’est sûr que si j’avais le choix entre l’une des deux distances, j’aimerais mieux être qualifié au 500 m parce que je suis dans les meilleurs au monde. Mes chances de médailles sont meilleures », a-t-il expliqué.  

Pour sa part, Guilmore Junio ne patinera pas le 1000 m. « Je ne pense pas que c’est un désavantage pour moi, a avancé Dubreuil. Je suis très bien entraîné physiquement et avec l’adrénaline, je ne pense pas que cette course supplémentaire va affecter ma course de dimanche. »

Au 1500 m, Olivier Jean s’est classé 21e du groupe B avec un chrono de 1 min 49,75 s. « Je suis assez déçu de ma performance. Ce n’est pas du tout le type de patinage que je voulais faire. Le gros point de la course, c’est que j’y ai été avec beaucoup trop d’intensité. J’ai trop forcé sans avoir un patinage décontracté et ça m’a coûté cher en énergie. Mes premiers 700 mètres étaient à une très bonne vitesse, mais j’ai perdu beaucoup d’énergie parce que je n’étais pas efficace », a indiqué l’athlète de 31 ans.

Selon lui, il s’est concentré trop sur le résultat et pas assez sur son patin. « Je pense que je voulais aller vite au lieu de vouloir bien patiner et être efficace. Dès le départ, sur ma première ligne droite, j’ai manqué un pas et on dirait que j’ai trop voulu ajouter de la vitesse. À partir de là, je voulais trop ajouter de la vitesse et je n’ai pas réussi à avoir un style assez décontracté. »

Le manque d’expérience a aussi nui à celui qui s’est joint au monde du longue piste seulement l’automne dernier. « Ça peut paraître paradoxal, mais en ce moment, mon type de patin n’est pas adapté à la glace ici. Comme j’ai surtout patiné à Calgary, je glisse un peu trop dans les lignes droites et ici en Europe, il faut être certain de pousser. J’ai un peu de misère à faire cette transition, mais c’est aussi une question d’expérience et d’apprentissage. »

Olivier Jean partage actuellement son temps entre le patinage de vitesse sur longue piste et le courte piste. Il a choisi de terminer la saison avec l’équipe de longue piste, mais fera le point sur cette expérience au printemps, afin de prendre une décision éclairée pour la suite de sa carrière.

La Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste se poursuivra jusqu’à dimanche à Stavanger.

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