16 Sep - 2016 | par Éric Gaudette-Brodeur

Para-athlétisme – Jeux paralympiques

Une médaille de chaque couleur pour Brent Lakatos

Montréal, 15 septembre 2016 (Sportcom) – Brent Lakatos pourra contempler à son retour de Rio chacune des couleurs des médailles remises aux Jeux paralympiques. Après avoir remporté le 100 m et terminé deuxième au 400 m, le Québécois est monté sur la troisième marche du podium du 800 m de la catégorie T52-53 des courses en fauteuil roulant jeudi soir.

Installé dans le dernier couloir, Lakatos a dû modifier son plan de match et a pris la tête à la sortie du premier virage. Le Français Pierre Fairbank l’a ensuite dépassé dans le deuxième virage. Longtemps deuxième, il s’est retrouvé quatrième avant d’aborder la dernière courbe.

« J’étais dans le corridor numéro huit, alors j’ai décidé de rouler très fort au début et d’aller en avant. Ce n’est pas mon habitude d’aller à l’avant parce que je ne suis pas un gars d’endurance. Je suis plus un gars de sprints et d’accélérations. Ça m’a pris beaucoup d’énergie de faire ça. »

« Mon autre option était d’être patient dans le milieu du peloton, mais à ce moment-là, tu ne sais jamais ce qui peut arriver », a rappelé l’athlète de Dorval, qui a malgré tout trouvé la force nécessaire pour ravir la médaille de bronze à l’Américain Brian Siemann.

Le Thaïlandais Pongsakorn Paeyo l’a emporté en un temps de 1 min 40,78 s, seulement 19 centièmes devant Fairbank. Lakatos (1 min 41,09 s) a pour sa part devancé Siemann de 2 centièmes.

« J’aurais aimé faire un effort minimal pendant la course et sprinter à la fin, mais je n’avais pas le choix en étant dans le couloir huit », a précisé le vétéran de 36 ans, qui ne s’attendait cependant pas à ce que Fairbank durcisse la cadence.

« J’aurais voulu qu’il garde un rythme plus lent, au moins pour un tour, à 25 km/h ou quelque chose comme ça, pour garder nos forces, mais il fait de plus longues distances, alors ce n’est pas un problème pour lui d’aller vite. »

Dans les circonstances, Lakatos était satisfait de sa soirée de travail. « Il y a peut-être sept gars qui auraient pu gagner une médaille. Donc, de gagner le bronze, dans le couloir huit, je suis très content. »

Diane Roy contente de son septième rang au 5000 m

Diane Roy a quant à elle pris le septième échelon du 5000 m de la classe T53-54. Son chrono de 11 min 58,78 s l’a laissée à 4,71 secondes de la gagnante, l’Américaine Tatyana McFadden.

Comme l’avait redouté la Québécoise au terme des préliminaires de l’épreuve, McFadden a été à la tête d’un triplé des athlètes du pays de l’oncle Sam. Chelsea McClammer (11 min 54,33 s) et Amanda McGrory (11 min 54,34 s) l’ont en effet accompagnée sur le podium.

Roy était satisfaite de ses efforts jeudi. « Je suis vraiment contente. J’ai entre autres devancé deux filles dans le dernier tour et demi. »

Les meneuses ont grandement compliqué la tâche de la Sherbrookoise. « Elles accéléraient au maximum, je les perdais, je revenais et elles repartaient. Elles ont fait ça pendant toute la course. C’était vraiment difficile parce que je n’avais pas la même aisance qu’elles avaient peut-être à monter à 30-31 km/h. Je suis toutefois contente parce que je revenais à chaque fois. »

Selon Roy, la Suisse Manuela Schaer était peut-être la plus sérieuse rivale aux éventuelles médaillées. Elle a bien tenté de leur tenir tête, se retrouvant même première après 4000 mètres, mais elle n’a pu maintenir le rythme et a fini huitième en 11 min 59,86 s. « Les trois Américaines étaient très stratégiques et je pense que ç’a joué dans sa tête. Tu essayes des affaires, mais tu es seule contre trois… »

« Tatyana a vraiment une coche au-dessus et les deux autres, elles se sont beaucoup entraînées à faire (des stratégies d’équipe). Je pense que c’était difficile de les battre. Manuela avait une chance, mais pas les autres. »

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