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Montréal, 24 novembre 2020 – À l’entraînement avec l’équipe nationale de ski para-alpin au village de Panorama, en Colombie-Britannique, Alexis Guimond et Frédérique Turgeon renouent enfin avec leur passion. Même après un confinement et une pause avant un retour à la compétition qui perdure, ils constatent une progression fulgurante sur les pistes.
« Je suis plus fort que jamais ! » a lancé d’emblée Alexis Guimond, qui a connu la meilleure année de sa carrière en 2020 avec six podiums et une deuxième place au classement de la Coupe du monde en slalom géant debout.
Motivé à poursuivre sur sa lancée, l’athlète de 21 ans n’a pas chômé au cours des derniers mois, si bien qu’il affiche un gain musculaire d’une dizaine de livres. « Ça paraît sur la piste, a-t-il précisé. Ça fait une grande différence dans ma vitesse et je le vois tout de suite dans mon accélération. »
Mais les améliorations ne se limitent pas à la forme physique pour Guimond qui se dit surtout « plus mature » en tant qu’athlète, fruit d’une introspection effectuée pendant le confinement. Il a ainsi adopté un nouveau « régime de vie » qui lui plaît et qui lui permet de progresser chaque jour.
« J’ai compris beaucoup de choses pendant la pandémie, a-t-il révélé. J’en ai appris sur moi, tant physiquement que mentalement. J’ai une perspective différente, j’ai plus de rigueur à l’entraînement, je mange mieux et je suis plus concentré sur les petits détails. Ça fait de moi un meilleur athlète. »
Ces changements ne sont d’ailleurs pas passés inaperçus aux yeux de Frédérique Turgeon qui n’a pas hésité une seconde à vanter les mérites de son coéquipier. « Les changements sont immenses pour Alexis et ce n’est que du positif ! »
Tout comme son compatriote, la skieuse de Candiac a tenté de tirer profit de sa pause forcée et aujourd’hui, elle peut dire mission accomplie. « J’ai eu beaucoup de temps libre et j’en ai profité pour corriger plusieurs petites choses. Maintenant, je suis plus concentrée sur ce que j’ai à faire en tant qu’athlète. Mon entraînement, mon alimentation, tout est mieux et je vois vraiment la différence. J’ai plus d’énergie et je suis plus motivée. »
Complètement remise d’une commotion cérébrale subie en janvier dernier, Frédérique Turgeon saisit donc chaque moment passé sur les pistes, un plaisir qu’elle n’avait pas eu la chance de savourer depuis belle lurette.
« J’avais vraiment hâte ! J’avais un peu peur, mais ça s’est super bien passé. Je retrouve mes sensations peu à peu et j’augmente le volume tranquillement. Pour l’instant, je focus sur l’endurance. Si tout se passe comme prévu, nous serons ici jusqu’au 17 décembre, ce qui me laissera assez de temps pour me concentrer sur la performance. »
Une saison en péril ?
Depuis leur arrivée à Panorama il y a un peu plus de deux semaines, les membres de l’équipe nationale de ski para-alpin s’entraînent avec l’espoir de participer aux Championnats du monde de Lillehammer, prévus au mois de février, de même qu’aux épreuves tests paralympiques qui devraient avoir lieu en mars à Pékin, en Chine.
« C’est notre priorité, mais tout reste à confirmer, a fait savoir Guimond. Nous sommes en attente par rapport aux protocoles et tout ce qui entoure les compétitions. Pour l’instant, on ne sait pas grand-chose. »
En dépit de toute cette incertitude, Guimond assure que rien n’est perdu et qu’il se sent prêt à passer au prochain niveau. « S’il n’y a pas de compétitions cette année, too bad, mais je vais quand même sortir de cette saison-ci très amélioré. D’une façon, c’est ce qui me garde motivé. J’ai trouvé une approche qui fonctionne et je veux la conserver jusqu’aux Jeux paralympiques de Pékin. »
Une chose demeure toutefois certaine pour Alexis Guimond. Il n’hésitera pas à mettre la barre haut au moment où les activités reprendront. « Pour moi c’est simple, je veux être champion du monde en descente, en super-G et en slalom géant, mais pas de pression ! J’ai encore beaucoup de croûtes à manger et je suis prêt à travailler encore plus fort. »
Pour sa part, Turgeon souhaite se concentrer davantage sur les épreuves techniques. Mais surtout, sur le plaisir de skier.
« Je ne mentirai pas. On veut tous gagner, mais mon but premier, c’est d’avoir du fun dans ma job. Avec le temps, j’ai réalisé que lorsqu’on s’amuse, les résultats viennent avec, alors c’est ce que je compte faire », a-t-elle conclu.
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