15 Jan - 2021 | par Luc Turgeon

Water-polo

Une préparation olympique à la vitesse grand V

Nouvelle

Montréal, 15 janvier 2021 (Sportcom) – Le joueur de water-polo Nicolas Constantin-Bicari se rendra en Italie la semaine prochaine pour retrouver ses coéquipiers de l’équipe nationale. Ils se prépareront en vue du tournoi de qualification olympique, leur dernière chance de décrocher un billet pour les Jeux olympiques de Tokyo.

Pour plusieurs disciplines, le processus de qualification olympique n’était pas complété lorsque le CIO a annoncé en mars 2020 le report des Jeux de Tokyo à l’été 2021. En water-polo masculin, l’équipe canadienne s’entraînait pour le tournoi organisé à Rotterdam, aux Pays-Bas, qui n’a finalement pas eu lieu et qui sera repris cette année du 14 au 21 février.

« Nous avions fait toute notre préparation, mais nous avons appris à une semaine d’avis que tout était annulé », se rappelle le capitaine de la formation canadienne.

Cette fois, les poloïstes canadiens n’auront droit qu’à trois semaines d’entraînement avant la compétition, ce qui représente un défi supplémentaire.

« Je crois qu’on est six à jouer en Europe, mais pour les autres, c’est difficile de jouer des matchs de water-polo avec la pandémie. Ça nous laisse moins de temps de préparation pour mettre au point notre système et notre cohésion qu’à l’habitude », explique Constantin-Bicari.

Le Canada avait raté la chance de se qualifier pour les Jeux olympiques lors des Jeux panaméricains de Lima, en 2019, en s’inclinant en grande finale face aux Américains. Si les représentants canadiens veulent se reprendre aux Pays-Bas, ils devront monter sur une des trois marches du podium. Douze nations s’affronteront pour l’occasion.

L’équipe vise une première participation olympique depuis les Jeux de Pékin en 2008. La formation féminine a quant à elle déjà confirmé sa présence dans la capitale japonaise en décrochant l’argent à Lima.

Retour en Ligue des champions

C’est dans une Ligue des champions revampée en raison de la pandémie que Nicolas Constantin-Bicari s’est démarqué en décembre dernier. Membre du Ferencvarosi TC-Telekom de Budapest, le Québécois a inscrit cinq buts en trois rencontres.

Au lieu de prendre part à une partie toutes les deux semaines, les équipes du circuit, qui sont divisées en deux groupes, participent plutôt à quatre tournois-bulles, dont les premiers ont eu lieu en décembre, à Rome et à Budapest.

Vainqueur de la Ligue des champions en 2019 et de la Coupe de la Hongrie cet été, le FTC-Telekom de Budapest a cumulé une fiche de deux victoires et un revers.

« Ça s’est bien passé personnellement et je pense avoir fait mon boulot. Même si nous avons perdu un match contre les Italiens (AN Brescia), des rivaux de notre groupe, nous avons réussi à récolter six points. Nous avons encore une bonne équipe et nous voulons aller chercher le trophée une fois de plus », a affirmé le joueur originaire de Repentigny.

À sa deuxième saison avec la formation hongroise, il estime que son rôle est bien établi et qu’il occupe une place importante au sein de l’alignement. Le nouveau format a cependant demandé beaucoup d’adaptation.

« Ça implique de plus grandes responsabilités de devoir être prêt pour trois matchs en trois jours au lieu de jouer aux deux semaines. Habituellement, si tu ne performes pas bien au premier match, t’as deux semaines pour te concentrer sur le prochain. Là, il y a quatre tournois et tu dois te présenter aux quatre », précise-t-il.

Après les phases de décembre, de mars et d’avril, les quatre meilleurs clubs de chaque groupe s’affronteront en ronde éliminatoire au mois de juin.

Se relever après la COVID-19

Vivre dans une bulle ne se trouve pas à être un énorme sacrifice pour Nicolas Constantin-Bicari, qui y voit surtout l’occasion idéale de prioriser son sport.

« L’ambiance ressemble beaucoup à celle d’un tournoi habituel, où nous sommes regroupés à l’hôtel. Nous sommes tous ensemble face à notre objectif et sans distraction. Je n’ai pas d’autres raisons d’être en Hongrie présentement, toute l’Europe est fermée ! Je peux donc me concentrer pleinement sur ma carrière sportive. »

Les périodes de quarantaine, comme celle effectuée après avoir passé les Fêtes à Montréal, sont plus problématiques à son avis. En juillet, Constantin-Bicari a testé positif à la COVID-19, tout comme certains de ses coéquipiers. Bien qu’il s’en soit tiré avec de légers symptômes, cet épisode l’a forcé à s’isoler pour ensuite effectuer un retour progressif à la piscine.

« Ça m’a pris un mois et demi avant de pouvoir revenir à 100%. J’ai été en quarantaine, j’ai passé un paquet de tests pour voir si je n’avais pas gardé de séquelles et j’ai tranquillement recommencé à pousser la machine. C’est long lorsqu’on pratique un sport aquatique. Nous devons retrouver les sensations que nous avons dans l’eau, puis constamment rebâtir », ajoute l’athlète de 29 ans.

Pleinement rétabli, Nicolas Constantin-Bicari compte poursuivre cet élan, tant en Ligue des champions qu’au tournoi de qualification en vue des Jeux de Tokyo, où il espère vivre son baptême olympique.

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