24 Oct - 2024 | par Luc Turgeon

Triathlon

Une saison à la fois courte et marquante pour Charles Paquet

Nouvelle

Photo: Instagram / Charles Paquet

Montréal, 24 octobre 2024 (Sportcom) – Elle n’aura compris que quatre courses, mais la saison de Charles Paquet en triathlon aura tout de même été la plus marquante de sa carrière jusqu’à maintenant.

Passant d’un top-5 et d’un top-10 à la Série des Championnats du monde, à une 13e place aux Jeux olympiques de Paris, l’athlète de Port-Cartier a fait tourner bien des têtes sur la scène internationale.

La COVID-19 a cependant affecté sa préparation en vue de la Finale des Championnats du monde qui a eu lieu la fin de semaine passée, en Espagne.

Paquet a conclu les 1500 mètres de natation, les 40,8 kilomètres de vélo et les 10 kilomètres de course à pied en 1 h 51 min 18 s. Un chrono qui lui a conféré le 48e échelon, à 8 minutes et 56 secondes du Néo-Zélandais Hayden Wilde, médaillé d’or.

« J’ai été malade pendant un mois après les Jeux olympiques. J’ai approché la course juste pour aller m’amuser, sans me mettre de pression. Pour finir la saison, en fait », a admis Charles Paquet en entrevue avec Sportcom.

Malgré tout, la course a bien débuté pour le Québécois, qui a eu droit à une mauvaise surprise dans la première zone de transition. Il a enfourché son vélo et a tout de suite eu une sensation étrange causée par une crevaison sur sa roue avant. Au même moment, Paquet s’est élancé dans le premier virage et a chuté.

« J’étais prêt à souffrir et à ne pas connaître la performance de ma vie, mais mentalement, je ne m’attendais pas à une crevaison ! » a-t-il spécifié en riant, un peu découragé de la situation.

« Je n’ai pas été capable de prendre le virage, je suis tombé et j’ai changé ma roue. Ensuite, j’ai fait le vélo pratiquement seul. Ç’a été une longue course et j’ai pensé abandonner quelques fois ! Je suis content d’avoir terminé la dernière course de la saison. C’est ça, le sport. »

Rouler en solitaire lui a demandé beaucoup d’énergie et il l’a vite saisi à la course à pied. D’autant plus qu’il avait des douleurs à une hanche en raison de sa chute à vélo. Il a tenu à compléter le parcours et, avec du recul, Charles Paquet tire du positif de cette sortie à Torremolinos.

« J’ai eu une bonne natation et ça allait super bien avant la crevaison. C’est encourageant de voir que j’étais capable d’être dans le coup après ma préparation plus difficile. Quand j’aurai eu du bon travail (à l’entraînement), ça risque d’être payant », a souligné celui qui a conclu la saison au 16e rang du classement général de la Série des Championnats du monde.

Le Français Léo Bergère a accusé un retard de 1 minute et 2 secondes sur Hayden Wilde afin de monter sur la deuxième marche du podium. Le Britannique Alex Yee, médaillé d’or aux Jeux de Paris, a décroché le bronze cette fois-ci. Comme aux JO, le Manitobain Tyler Mislawchuk a signé le meilleur résultat canadien en terminant au 9e échelon.

Rendez-vous dans quatre ans

Charles Paquet avait entamé l’année avec une cinquième place à Yokohama, au Japon. Une semaine plus tard, il a pris le septième rang en Italie. Sa troisième course a été celle de ses premiers Jeux olympiques, où il a été le 13e athlète à franchir l’arrivée.

« C’est drôle de parler d’une grosse saison, parce que c’est juste quatre courses ! Mais ce sont toutes des courses avec de gros objectifs », a souligné Paquet, qui ressentait déjà beaucoup de fatigue avant de contracter la COVID-19. Quelques tentatives de retour à l’entraînement ont échoué et le virus revenait à la charge.

« Je sais que dans 4 ans (aux Jeux de Los Angeles), je serai capable de faire encore mieux. Je suis super motivé pour la suite. »

– Charles Paquet

Au cœur de la lutte pour des médailles, il demeure que Charles Paquet a prouvé qu’il faisait partie de l’élite mondiale en 2024. Le meilleur reste à venir, selon le principal intéressé, qui ne s’attendait pas à de pareils résultats en début de calendrier.

« Je suis très satisfait ! On fait du bon travail et j’ai encore beaucoup de marge de manœuvre pour m’améliorer, beaucoup d’apprentissages à faire », a bouclé celui qui s’entraîne avec Glenn Poleunis depuis un peu moins de deux ans.

Une nouvelle approche à l’entraînement impliquant plus de volume s’est avérée bénéfique en Espagne. Un pays mieux adapté aux séances hivernales à vélo que son Port-Cartier natal, où il souhaite poursuivre sa progression dans les prochains mois.

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