Jeux d'été du Canada Niagara 2022
Niagara, 26 août 2022 – L’une a pris part aux Championnats du monde de la FINA de 1998 en water-polo, l’autre aux Jeux olympiques de 1996 en tant que nageur. Marie-Christine Hébert et Hugues Legault fréquentent toujours les piscines, cette fois pour y accompagner leurs enfants, tous deux membres d’Équipe Québec aux Jeux du Canada de Niagara lors des deux dernières semaines.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la famille Legault est intimement liée aux sports aquatiques. Justin nage comme son père, tandis que Jordane s’est tournée vers le plongeon. Ils ont pratiqué plusieurs sports plus jeunes, puis se sont finalement concentrés vers la piscine dans leur discipline respective.
Alors que Justin se trouvait à bord d’un autobus le ramenant au Québec au terme du bloc 1, sa sœur cadette effectuait au même moment la route en sens inverse afin de participer aux épreuves de plongeon à Etobicoke. Ils n’ont pas eu la chance de se croiser, se contentant de s’écrire pour s’encourager et se souhaiter bonne chance. Chacun leur tour, ils ont suivi les performances familiales à distance.
« C’est vraiment spécial. Je l’ai su un peu avant lui que j’étais sélectionnée et quand j’ai appris qu’il allait y participer, on savait que ça allait être une expérience familiale et qu’on allait vivre ça tous ensemble », a raconté Jordane.
De son côté, Justin en était à sa toute première compétition à l’extérieur du Québec. « Ç’a été une belle expérience, mais aussi une grosse étape pour moi. Je connaissais mes coéquipiers depuis longtemps, mais de pouvoir nager avec eux et de représenter la province, c’était différent et c’est un changement qui a fait du bien », a précisé le nageur de 17 ans.
Il ajoute qu’il voit un bénéfice au fait de ne pas pratiquer le même sport que sa sœur. « C’est quand même quelque chose! On n’est pas dans le même environnement et comme on est moins impliqués, c’est facile de se motiver. On possède une vue de l’extérieur qui nous aide beaucoup. »
Deux allers-retours
Les Jeux du Canada ont représenté une expérience pour les deux parents également. Ils ont d’abord assisté aux courses de leur fils avant de retourner à Montréal, puis sont repartis vers l’Ontario en vue de la deuxième semaine de compétition.
« Ç’a duré tout l’été aussi! Ils n’ont pas arrêté de s’entraîner. Quand l’un était au parc Jean-Drapeau, l’autre était au Complexe sportif Claude-Robillard. On trouve ça important de les suivre. Tu veux le meilleur pour tes enfants et quand leurs efforts payent, c’est encore plus gratifiant pour eux », a souligné Marie-Christine, le trémolo dans la voix. De son propre aveu, c’est souvent le cas lorsqu’elle parle de ses enfants.
« C’est une grande fierté après tout le travail qu’ils ont fait durant l’année. Surtout avec la pandémie, où ça n’a pas toujours été facile de continuer à s’entraîner. On est aussi contents qu’ils suivent nos traces, d’une certaine façon », a ajouté Hugues.
Celui qui a représenté le Canada aux Jeux olympiques d’Atlanta avait aussi pris part aux Jeux du Canada à Kamloops, en 1993. La présence de ses enfants à Niagara l’a rendu un tant soit peu nostalgique.
« J’ai pu me rappeler de bons moments et je savais dans quoi ils s’embarquaient. Tout cet encadrement et cette organisation, c’est une expérience qu’ils n’oublieront pas et qu’ils vont traîner toute leur vie. Ils pourront aussi la transmettre à leur tour plus tard. »
Justin a atteint une finale à Niagara, celle du 50 m dos, chose que son père n’avait pas accomplie à Kamloops. Jordane est quant à elle repartie des Jeux avec deux médailles, soit l’argent de l’épreuve mixte par équipe et le bronze du tremplin 3 m.
« Ils ont déjà dépassé leurs parents! » a mentionné Hugues.
Inspirés par les parcours de leur père et de leur mère, Justin et Jordane comptent poursuivre sur cette lancée au cours des prochaines années.
« J’ai vraiment aimé mon expérience. Tout le monde était soudé, tout le monde s’encourageait. Ça m’a fait penser aux Jeux du Québec, mais en beaucoup plus grand! », a précisé Jordane.
Reste à voir quelle sera la prochaine étape, « beaucoup plus grande » que celle des Jeux du Canada. Une idée?