Valérie Maltais et Béatrice Lamarche commencent à retrouver leurs marques
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Jeux olympiques de Rio – Cyclisme sur route
Rio de Janeiro (Brésil), 5 août 2016 (Sportcom) – Un parcours et un peloton atypique. Voilà à quoi s’attendent les cyclistes québécois Antoine Duchesne, Hugo Houle et Karol-Ann Canuel qui prendront tous part aux courses sur route des Jeux olympiques de Rio.
Samedi, le parcours de l’épreuve masculine de 237,5 kilomètres sera particulièrement brutal avec quelques montées courtes et des pavés dans les 160 premiers kilomètres, rappelant les classiques ardennaises du printemps. Suivront trois ascensions des cols Canoas et Vista Chinesa, une montée combinée de près de 9 kilomètres à 6,2% d’inclinaison moyenne avant de rejoindre Fort Copacabana sur un plat de 20 kilomètres.
Retour sur le Tour
Calme, élancé et se déplaçant lentement comme s’il voulait dépenser son énergie au compte-gouttes afin de la préserver en vue de l’épreuve de samedi, Antoine Duchesne a livré ses impressions à deux jours de son baptême olympique. L’apparence physique du cycliste est trompeuse, car il est un vrai moulin à paroles. Le mois dernier, alors que ses compatriotes de l’équipe olympique avaient Rio en tête, l’athlète participait à son premier Tour de France.
« J’ai eu la chance de ne pas chuter ou me blesser. Oui, c’est sûr que je suis fatigué, c’était dur, mais j’ai bien fini le Tour même si la dernière semaine ne me convenait pas. Ne pas être en galère à chaque jour a fait une différence. »
Celui qui porte les couleurs de l’équipe Direct Énergie dans le circuit professionnel se sent mieux outillé s’il compare sa condition à celle qui a suivi son premier grand Tour, la Vuelta Espana 2015.
« Le Tour, c’est la même chose que les autres grands Tours avec un petit peu plus à tous les niveaux : ça roule un peu plus vite, ça frotte un peu plus (dans le peloton) et la préparation des sprints commence à 60 kilomètres de la ligne au lieu de 20 que ça commence à rouler à 50 km/heure. »
Un parcours pour les athlètes complets
L’équipe canadienne masculine a déjà annoncé ses couleurs. L’Ontarien Mike Woods sera le coureur protégé de la formation.
« Je suis un grimpeur qui fait mieux dans les épreuves ardennaises, c’est-à-dire des montées entre deux et dix minutes. Je suis en bonne forme et je peux être bien placé dans le dernier col. Si je peux arriver là dans les dix premiers, j’aurai une chance d’une médaille », a expliqué en français Woods, un ancien coureur d’athlétisme de niveau universitaire américain.
Houle prendra plaisir à épauler son compatriote qui est reconnu pour ses qualités de puncheur dans les bosses.
« Mike peut faire un très bon résultat, alors je vais me donner à 110% pour le placer le mieux possible. Je n’ai jamais été aussi en forme dans toute ma carrière Je prends mieux les grosses charges et je développe plus de puissance au contre-la montre », soutient le Québécois, convaincu qu’il pourra récupérer de son effort avant le contre-la-montre prévu quatre jours plus tard.
Autres enjeux, autre style de course
Les Canadiens joueront profil bas selon Antoine Duchesne. « Nous n’avons pas à rouler en avant. Sur papier, nous ne sommes pas les favoris, alors nous devrons attendre et être plus intelligents que les autres. Il y a dix gars qui peuvent gagner. Et ça, tout le monde le sait, alors des gars comme (les Belges) Greg Van Avermaet et Tim Wellens vont essayer quelque chose. La course ne sera pas contrôlée »
Seulement dix équipes auront droit au maximum de cinq coureurs, alors qu’aux Championnats du monde, le nombre maximum d’athlètes par équipe est de huit.
Karol-Ann Canuel, seule représentante québécoise
Karol-Ann Canuel, d’Amos, prendra part aux deux épreuves sur route, mais elle avoue que ce sera le contre-la-montre qui sera dans sa ligne de mire.
« Ce sera un gros challenge, spécialement pour le contre-la-montre. Il y a beaucoup de montées il faudra avoir une stratégie avant de commencer. Les deux courses, ce sera deux grosses journées! J’ai beaucoup travaillé le contre-la-montre et je veux juste donner mon maximum », explique celle qui a enchaîné les entraînements en montée avec son vélo de chrono.
La principale intéressée croit que sa sixième décrochée à cette épreuve aux Championnats du monde 2014 ne fera pas d’elle une favorite sur le parcours accidenté. En fait, elle se voit comme une négligée, ce qui semble bien la satisfaire.
« Je n’ai pas de pression et si je suis dans une bonne journée, je peux faire un bon résultat. »
À propos de la course en ligne de dimanche, une épreuve de 137 kilomètres, l’Abitibienne croit comme ses collègues masculins que le déroulement de l’épreuve ne sera pas la même qu’à l’habitude.
« La course sera différente et les meilleures équipes auront seulement quatre coureuses. Cela change la dynamique de la course. Ceci étant dit, les meilleures seront là. »
Comme on le voit parfois dans le peloton masculin des Jeux olympiques et des Championnats du monde, il n’est pas rare que des athlètes de différents pays s’entraident parce que ceux-ci courent pour la même formation professionnelle dans le circuit du World Tour.
« J’en ai entendu un peu parler et ça pourrait arriver. En fait, je ne serais pas surprise que ça se produise. »
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