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Montréal, 26 mai 2020 (Sportcom) – Pendant sa carrière d’athlète, Vincent Gagnon a foulé les courts de racquetball loin de l’attention du public québécois. Pourtant, il faisait partie des meilleures raquettes mondiales. Dimanche dernier, Racquetball Canada a annoncé qu’il était l’une des deux nouvelles personnes admises à son Temple de la renommée.
« Cette annonce m’a surtout ramené dans mes souvenirs et elle me rappelle de bons moments », a commenté celui qui a accroché sa raquette après les Jeux panaméricains de 2015, à Toronto, et qui fera son entrée au Temple en compagnie de l’ancienne joueuse Heather McKay.
Héros obscur d’un sport méconnu
Le racquetball n’est pas un sport au programme des Jeux olympiques, ce qui explique en partie pourquoi il est peu connu du grand public.
Cela n’a toutefois pas empêché Vincent Gagnon d’atteindre les plus hautes sphères de sa discipline en étant médaillé à tous les grands rendez-vous : bronze en simple aux Jeux mondiaux de Kaohsiung (Taïwan) en 2009, cinq fois médaillé aux différentes éditions des Championnats du monde et décoré du bronze en simple aux Jeux panaméricains de 2011.
« (Les Jeux mondiaux), c’est la seule chance que j’ai eue d’y participer et c’est là que j’ai possiblement joué le meilleur racquetball de ma carrière. En une heure et demie, j’ai affronté le deuxième et le troisième joueur au monde. J’avais perdu en demi-finale, en bris d’égalité, contre le numéro 2, mais ensuite j’avais réussi à battre le numéro 3 pour la médaille de bronze », se souvient celui qui occupe aujourd’hui un poste d’analyste de données chez l’éditeur de jeux vidéo Ubisoft.
Samuel Murray, septième au classement du circuit international, reconnaît les qualités de l’ancien joueur.
« C’est un travaillant et il ne lâchait jamais. C’était sa plus grande qualité et j’ai essayé de faire comme lui. Il a été un exemple à suivre. Quand j’ai commencé à jouer au haut niveau, lui, il était là depuis longtemps et il a toujours été celui que je voulais battre au Québec et au Canada. Quand il m’a demandé de jouer en double avec lui, j’étais bien content et c’est à partir de ce moment que je me suis joint à l’équipe nationale. »
Le principal intéressé confirme. « Je pense que j’avais une approche d’y aller un échange à la fois, même quand j’étais plus bas au pointage. C’est la mentalité que j’avais et qui m’aidait à revenir de l’arrière. Je ne lâchais pas. J’ai toujours aimé la rapidité de ce sport, sa puissance et sa stratégie. C’était un bon mélange de ce que j’aimais faire. »
Retour aux sources
Lorsqu’il était enfant, Vincent Gagnon suivait son père Michel Gagnon, un joueur et entraîneur, qui l’accompagnait à différents clubs et tournois. Le fils aurait-il joué au racquetball si son père n’avait pas été là ?
« Non, jamais ! Il m’amenait au club, mais il me laissait beaucoup de liberté. C’est à 12 ans que j’ai décidé de commencer à m’entraîner. Si je ne lui demandais pas de trucs pendant deux semaines, il ne m’en montrait pas et c’est ce que je fais avec mes enfants. »
Aujourd’hui, Michel Gagnon a pris sous son aile ses petits-enfants âgés de 4 et 7 ans. L’apprentissage se fait comme à l’époque où Vincent était garçon : chacun à son rythme.
« J’attends juste qu’ils me demandent d’aller jouer plus souvent et lorsque ce sera le cas, ça me fera plaisir ! »
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