14 Jan - 2022 | par Luc Turgeon

Ski acrobatique (bosses) - Coupe du monde

La table est mise pour les JO

Nouvelle

Freestyle Canada/Sébastien Berthiaume

Mikaël Kingsbury termine deuxième derrière son rival à Deer Valley

Montréal, 14 janvier 2022 (Sportcom) – Le Japonais Ikuma Horishima n’allait pas se faire jouer le même tour pour une troisième Coupe du monde de suite. Mikaël Kingsbury s’est élancé tout juste avant son opposant en super finale vendredi, mais s’est avoué vaincu cette fois. Il a conclu sur la deuxième marche du podium à Deer Valley, mais il sait pertinemment que ce n’est que partie remise en vue des Jeux olympiques de Pékin.

Horishima a encore dû gérer la pression générée par l’excellente descente du Québécois, lui qui prend un malin plaisir à élever la barre d’un cran dans pareille situation. Si la stratégie avait fonctionné la veille et à Tremblant, le skieur du Japon a su riposter et a filé à vive allure vers la victoire vendredi.

Mikaël Kingsbury se doutait bien que ses 82,84 points n’allaient pas suffire lorsqu’il a vu son rival franchir la ligne d’arrivée. Il s’est alors empressé d’aller le féliciter.

« Je lui ai parlé après la course et il a tout donné pour aller me chercher. Je le savais quand j’ai vu son temps qu’il était plus vite que moi. En termes de difficultés de sauts, on n’a pas le même package, mais ça s’équivaut. Je savais que j’avais une bonne descente, mais il a probablement fait la meilleure descente que j’ai vue de lui en compétition. C’est pleinement mérité. »

Ikuma Horishima a cumulé 84,04 points, soit la meilleure récolte des deux derniers jours en Utah. Le Suédois Walter Wallberg a pris le troisième rang avec 79,62 points.

« Je ne pense pas que j’ai fait mon meilleur ski, mais c’était super bon dans les conditions. Quand j’ai croisé la ligne, je savais que la prochaine compétition était les Jeux olympiques. Mon corps va bien, je suis en santé et c’est ça qui compte en ce moment », a poursuivi Kingsbury.

Est-ce que cette deuxième place lui ajoute de la pression ? Pas du tout. Le roi des bosses a vu neiger. Il ressent d’ailleurs un sentiment de déjà-vu en repensant à la Coupe du monde de Tremblant en 2018, où il avait fini deuxième, quelques jours avant d’être couronné champion olympique.

« Au contraire, ça m’enlève de la pression ! Je n’arrive pas parfait aux Jeux, j’ai un excellent début de saison et un mois de janvier incroyable. Je suis absolument satisfait de ce que j’ai fait. »

« Je savais qu’Ikuma était capable et qu’il était motivé. Dans d’autres cas, j’aurais peut-être poussé un peu plus la machine dans mon milieu de section. Je suis satisfait en général et le fait de finir quand même près sans utiliser toutes mes armes – j’ai le 1080 en bas que je peux faire – ça me garde en super bonne confiance avant les Jeux. »

L’athlète de Deux-Montagnes avait remporté les quatre dernières étapes de la Coupe du monde. Jeudi, il avait triomphé dans une finale marquée par la violente chute de l’Américain George McQuinn, à qui il a dédié sa victoire. Son avance au classement général de la Coupe du monde est maintenant de 12 points sur Horishima.

Laurent Dumais, auteur du deuxième meilleur résultat des qualifications, a quant à lui récolté 76,6 points en première finale. Une marque qui lui a laissé la 8e place, tout juste devant ses compatriotes Brenden Kelly (9e, 76,31 points) et Gabriel Dufresne (10e, 76,14 points).

Seule Canadienne qualifiée du côté féminin, Chloé Dufour-Lapointe a pris part à la première finale féminine et s’est classée 15e (71,96 points). Justine Dufour-Lapointe a quant à elle terminé 23e.

Un coéquipier qui impressionne

Laurent Dumais s’illustre à l’approche des Jeux olympiques, lui qui a raté le début de saison en raison d’une hernie discale. Il a participé à quatre petites finales en autant d’épreuves jusqu’à maintenant.

« Je suis extrêmement content pour Laurent ! Je sais que ce n’est pas évident de revenir d’une blessure au dos, même si ce n’était pas la même. C’est dur de revenir de ce qu’il a et je sais qu’il est encore en douleur. L’année passée, j’étais un peu dans le même bateau à Deer Valley à souffrir dans la piste la plus difficile au monde. Il a été clutch ! » a commenté Kingsbury à propos de son coéquipier.

« Je ne suis pas surpris, mais son ski m’a impressionné. La manière dont il a bien géré ça, c’est tout à son avantage et je sais qu’il sera prêt pour Beijing. »

Place au spectacle

L’étape de Deer Valley comprenait les dernières épreuves de bosses avant les Jeux de Pékin.

L’objectif premier de Mikaël Kingsbury sera maintenant de ne pas recevoir un malencontreux test négatif à la COVID-19 avant le grand départ, prévu le 26 janvier. Il a pris des mesures additionnelles pour s’isoler à Deer Valley et compte poursuivre dans cette lignée.

« Il y a toujours un peu de stress de performance et c’est normal de penser aux Jeux olympiques et d’avoir des papillons, parce que je veux bien performer. Côté COVID, c’est sûr que c’est stressant, mais si tu fais les affaires comme il le faut, tu devrais être correct. Il faudrait vraiment que tu sois malchanceux. »

Même s’il n’a jamais skié la piste du Parc de neige de Genting, Kingsbury se doute de ce qui l’attend en Chine, le 5 février prochain. Un site similaire à celui où il a brillé à Pyeongchang, il y a quatre ans, et qui selon lui, risque d’être moins exigeant que celui de Deer Valley.

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