Sans complexe, Jean-Simon Desgagnés accède à sa première finale olympique

Paris, 5 août 2024 (Sportcom) – Huitième aux Championnats du monde de l’an dernier, Jean-Simon Desgagnés sera la finale olympique du 3000 m steeple à ses premiers Jeux. Lundi soir à Paris, le coureur de Saint-Ferréol-les-Neiges a pris le cinquième rang (8 min25,28 s) de sa vague de qualification, classement lui donnant droit au dernier laissez-passer, car les cinq premiers des trois vagues étaient retenus.

Comme il le fait depuis un bon moment déjà sur la scène internationale, l’athlète de 26 ans ne s’est pas montré intimidé face à l’élite de sa discipline et c’est dans les premiers du peloton qu’il a passé une bonne partie de la course, courant de façon détendue et survolant les haies avec aisance.

« Je suis venu ici en voulant me qualifier pour la finale, donc peu importe ce qui arrivait, si un groupe se détachait, il fallait que je sois là. Je ne suis plus ici pour figurer dans les 10-15 derniers d’une demi-finale : je suis ici pour être dans le Top-5 et après arriver en finale pour être dans les dix premiers. J’ai les ressources et les outils pour le faire», a lancé le coureur, 13^e au classement mondial.

Le rythme s’est accéléré dans le dernier kilomètre et le Québécois s’est dit fier d’avoir su bien réagir, même si le passage des haies était moins fluide que dans les premiers tours. Après la dernière haie franchie, Desgagnés était quatrième et le Tunisien Mohamed Amin Jhinaoui l’a dépassé sur sa droite. L’Allemand Frederick Rupper en aurait bien pu en faire autant à sa gauche si la ligne d’arrivée avait été 10 mètres plus loin, mais Desgagnés l’a devancé de 3 centièmes de seconde.

« Tout peut arriver dans ces fins de courses là. Je ne l’ai pas oublié pendant la course, mais je n’avais pas ce focus-là et ce que je retiens, c’est qu’il faut pousser jusqu’à la fin. J’ai vraiment tout donné et ç’a été un dernier kilomètre digne d’une demi-finale olympique avec les meilleurs au monde. Réussir à me glisser en finale malgré ce peloton très relevé, je pense que c’est une première case de cochée. Maintenant, les yeux sont sur la finale avec tous les apprentissages que j’ai eus dans cette demi-finale-là. »

L’étudiant-athlète en médecine a déjà deux participations aux Championnats du monde à son actif. Il avoue avoir ressenti quelque chose de spécial en se présentant au départ sur la piste du Stade de France.

« Les papillons sont toujours là quand tu arrives sur la plus grande scène du monde. »

L’apprentissage d’Audrey Leduc

Audrey Leduc avait déjà vécu des semaines de Championnats avec plusieurs épreuves à son horaire comme aux Jeux du Canada de Niagara. Répéter l’expérience aux Jeux olympiques à peine deux ans plus tard, cela nécessite une adaptation comme elle l’a constaté après sa demi-finale du 200 m qu’elle a conclu au sixième rang (22,68 s).

« Je referais la même chose et je ne changerais pas, car ça m’a vraiment donné un bagage que l’on acquiert et qui va rester à tout jamais », a précisé celle qui a aussi atteint cette même ronde au 100 m.

Pour revenir à sa course de lundi, l’athlète a mentionné qu’elle a n’a pas été pleinement à l’aise.

« J’ai vraiment zigzagué dans la courbe et c’était comme si elle était plus serrée que d’habitude et ç’a été plus difficile pour moi de conserver mon corridor. J’étais plus concentrée à rester dans mon corridor que de faire ma course. Au moins, j’ai amélioré mon temps des qualifs (22,88). Les jambes allaient bien et c’est vers la fin que je l’ai sentie (la fatigue), mais en même temps, ça allait tellement vite. C’est un autre niveau je ne suis pas habituée. Juste d’avoir pu vivre ça en demi-finale olympique, c’est quand même un beau bagage. »

La Gatinoise sera de retour sur la piste du Stade de France aux qualifications du 4×100 m jeudi.

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