Chaos et panique au départ pour les Movistar
Montréal, 4 mai 2025 (Sportcom) – L’équipe Movistar voudra rapidement oublier son départ du contre-la-montre par équipe de la première étape du…
Water-Polo Canada
Montréal, 22 mai 2025 (Sportcom) – Plusieurs sports d’équipes féminins ont le vent dans les voiles. Les formations professionnelles montréalaises de la Victoire, au hockey, et des Roses, au soccer, s’établissent de plus en plus dans le paysage sportif et auprès du grand public.
L’équipe canadienne féminine de water-polo, elle, nage en eaux troubles, au propre comme au figuré. Pour la première fois depuis l’arrivée du tournoi féminin de water-polo aux Championnats du monde des sports aquatiques, en 1986, les joueuses canadiennes ne seront pas présentes.
À cela s’ajoute un poste d’entraîneur-chef qui demeure à combler à la suite de la non requalification du contrat de David Paradelo après les Jeux de Paris, où l’équipe nationale avait assuré sa place à la suite du désistement de la formation sud-africaine.
L’absence de l’équipe féminine aux mondiaux de Singapour en juillet s’explique du fait que Water-Polo Canada a décidé de ne pas déléguer la formation au Championnat panaméricain d’Ibagué, en Colombie, l’automne dernier, tournoi qui faisait office de qualification pour les mondiaux.
Avant la présentation des Jeux olympiques de Paris, la fédération nationale a appris que son financement serait revu à la baisse. L’organisation a donc dépensé l’enveloppe budgétaire de l’équipe féminine dans sa préparation olympique et a gelé en partie celle de l’équipe masculine, qui ne s’était pas qualifiée pour Paris.
Présente en Colombie, l’équipe canadienne masculine a obtenu son billet pour les mondiaux 2025.
Le dernier cycle olympique condensé en trois années a été exceptionnel avec la présentation de trois éditions des Championnats du monde des sports aquatiques, au lieu de deux, en plus des Jeux panaméricains. Un concentré d’épreuves qui a engendré davantage de dépenses pour la fédération nationale. Qui plus est, l’organisme n’a toujours aucune idée du montant qu’elle recevra du Gouvernement fédéral, un retard qui s’explique en partie en raison des élections du mois dernier.
« C’est un peu sidérant ! Je ne dis pas ça pour parler en mal de nos partenaires financiers et je sais qu’à Sport Canada, ils font tous les efforts possibles pour nous fournir ces informations rapidement, mais c’est un peu une tempête parfaite », note Olivier Pineau, directeur de la haute performance chez Water-polo Canada.
L’équipe canadienne féminine de water-polo est-elle le canari dans la mine de ce qui attend les formations nationales des autres sports au pays?
« Ça fait plus de trois ans que je suis là et que je ne cesse de m’inquiéter du fait qu’on soit si dépendants du financement fédéral (Sport Canada et À nous le podium) pour nos programmes d’excellence. C’est un problème pancanadien que plusieurs équipes nationales sont entièrement à la merci des fluctuations budgétaires d’année en année, poursuit-il. Tout est constamment une question de gestion d’analyse des risques et on fait de la haute voltige sans filet de sécurité. […] C’est très difficile de prendre des décisions sans avoir l’assurance que nous pourrons équilibrer notre année d’imposition. »
Dans les circonstances actuelles, est-il inquiet pour l’avenir de son sport? L’administrateur prend quelques secondes avant de répondre.
« Je suis inquiet pour l’avenir du sport amateur au Canada. Oui, très inquiet. Le water-polo, on vit des défis d’ampleur et nous sommes toujours à la recherche de solutions et on va faire des pieds et des mains pour que tout fonctionne. […] Mais le défi de rivaliser avec l’élite mondiale va être décuplé de façon significative au cours des prochaines années. »
Garder la tête hors de l’eau
La centralisation à plein temps de l’équipe nationale à Montréal a cessé en 2015 et c’est aujourd’hui que les effets s’en font ressentir constate l’ancien entraîneur de l’équipe féminine David Paradelo, qui est désormais à la tête de la formation féminine jeunesse du pays, en plus d’occuper le poste de directeur au Club aquatique de l’est de Montréal.
« Il y a beaucoup de développement avec la centralisation à Montréal qui a duré quand même assez longtemps, où on était capables de garder cette expérience technique et tactique à travers le temps. Quand la centralisation s’est terminée, on a laissé un petit peu les athlètes et les clubs à eux-mêmes pour qu’elles jouent dans des collèges américains ou dans les ligues en Europe. On n’a pas été capables de former un système interne pour développer le réseau », constate celui qui a passé 10 ans avec l’équipe nationale senior, dont 7 à titre d’entraîneur-chef.
Comme l’avait indiqué son ancienne joueuse nouvellement retraitée Axelle Crevier (voir autre texte), l’ancien pilote canadien reste tout de même fier de la tenue de son équipe qui n’a jamais réellement lutté à armes égales.
« Je pense qu’on a bataillé fort pour garder le pays à un niveau élevé par rapport à des équipes qui sont très bien nanties. Ça ne s’est pas soldé en résultats positifs en pourcentage de victoires contre les équipes du top-10 au monde, mais je pense que la fierté et l’acharnement que les filles et le staff ont mis dans les parties, j’espère que ça va perdurer », souhaite le Montréalais, heureux de voir d’anciennes joueuses devenues entraîneures lui demander des conseils dans leur nouvelle profession.
Pas facile aux États-Unis non plus
Même si elle était championne olympique à trois Jeux consécutifs, l’équipe féminine des États-Unis avait elle aussi de la difficulté à vivre de son sport et son cri du cœur lancé dans les médias sociaux à l’aube des JO de Paris a été entendu par un mécène bien particulier : Flavor Fav, chanteur du groupe de rap Public Enemy.
Tombé sous le charme de la formation, il s’est engagé à la soutenir financièrement pendant 5 ans à titre de « Official Hype Man ».
« J’ai hâte d’apporter mon énergie et ma voix à ce sport incroyable. Les sports de niche n’ont pas la visibilité qu’ils méritent, mais ils sont remplis de talents incroyables et de cœur. Ensemble, nous allons faire de sérieuses vagues ! » avait mentionné la vedette au moment de l’annonce de l’entente.
Flavor Fav a passé sa carrière à chanter avec une horloge accrochée au cou. Peut-être un clin d’œil pour dire que l’heure est au changement pour le sport féminin.
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