6 Sep - 2024 | par Luc Turgeon

Para-athlétisme – Jeux paralympiques

Anthony Bouchard termine quatrième, à 11 centièmes d’un podium paralympique

Nouvelle

Photo: Marcus Hartmann / Gate 3

Paris, 6 septembre 2024 (Sportcom) – L’athlète en fauteuil roulant Anthony Bouchard a conclu le 100 m T52 au quatrième rang, vendredi, à une demi-roue de la troisième marche d’un podium des Jeux paralympiques de Paris.

Le soleil plombait sur la piste du Stade de France et le Québécois attendait qu’on annonce son nom pour effectuer son entrée. La nervosité était bien présente à ce moment.

Bouchard visait simplement une participation en finale lorsqu’il est arrivé à Paris pour y vivre ses premiers Jeux paralympiques. Sa quatrième place obtenue la veille lors des qualifications lui a fait comprendre qu’il s’apprêtait plutôt à lutter pour une médaille.

« C’était la première fois à vie que je me qualifiais en terminant dans les trois premiers de ma vague, a indiqué Anthony Bouchard à Sportcom. C’était cool de ne pas avoir à attendre la deuxième vague pour savoir si je passais en finale ! J’étais quand même fier de ça, mais ça vient avec plus de nervosité. Le but était d’au moins refaire la même chose, voire mieux. »

Déjà médaillé d’or du 400 m T52, le Belge Maxime Carabin a remporté son deuxième titre paralympique dans la capitale française. Il a affiché un chrono de 16,7 s et a devancé le Britannique Marcus Perrineau Daley ainsi que le Japonais Tomoki Sato.

« [Une médaille], ça aurait été le fun, mais on ne peut pas jouer avec les suppositions et tout ce qui aurait pu arriver. J’ai fait la meilleure course que je pouvais faire et ça m’a donné une quatrième place. »

– Anthony Bouchard

Bouchard a quant à lui inscrit un temps de 17,55 s et a fini 6 millièmes de seconde avant le Mexicain Salvador Hernandez Mondragon, qui a pris le cinquième rang. Aux Jeux parapanaméricains de Santiago, les deux athlètes s’étaient aussi livré une bonne bataille en finale de cette épreuve et le représentant canadien avait eu le dessus par 3 centièmes.

« C’est fou ! Je viens juste d’apprendre qu’on finit quasiment ex aequo, à quelques millièmes de seconde », a mentionné l’Almatois qui s’était classé 6e du 400 m T52, quelques jours plus tôt.

« Je suis arrivé ici en ayant comme objectif de faire les finales, mais aussi de ne pas terminer dernier des finales comme aux Championnats du monde de 2023. J’ai réussi à faire ça au 100 m comme au 400 m. »

Son entraîneure Nathalie Séguin s’est montrée très fière de la performance de son protégé. Elle s’attendait à une forte adversité, surtout après les demi-finales très relevées de la veille qu’elle a suivies avec ses jumelles du haut des gradins.

« C’est excellent ! À ses premiers Jeux, Anthony est capable de livrer sur demande. Son départ a été excellent, en demi-finales comme en finale. Il a été capable de rester aux côtés des meilleurs au monde jusqu’à la fin. C’est ce qu’on souhaite pour une finale », a-t-elle partagé.

Comme elle ne fait pas partie du personnel d’Athlétisme Canada, c’est comme spectatrice que Nathalie Séguin s’est rendue à Paris. Elle est demeurée en communication avec Anthony Bouchard sur une base quotidienne et était aussi stressée que lui pour la finale.

« On est une équipe malgré la distance et c’était important pour moi d’être ici. »

« Ce n’est que le début »

La carrière d’Anthony Bouchard en para-athlétisme a débuté en 2021 et sa première compétition internationale a eu lieu l’année suivante, au Grand Prix de Nottwil, en Suisse.

En 2023, l’athlète de 31 ans a participé à ses premiers Championnats du monde et a obtenu deux huitièmes places. Quatre mois plus tard, il a décroché deux médailles aux Jeux parapanaméricains de Santiago.

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Le chemin parcouru en si peu de temps en a surpris plusieurs, à commencer par le principal intéressé et son entraîneure. Les Jeux paralympiques de Paris devenaient atteignables et après la performance de vendredi, ceux de Los Angeles sont désormais encerclés au calendrier.

« Anthony a prouvé qu’il est un athlète dans l’âme. Il a toutes les qualités nécessaires et il est déjà motivé pour les Jeux de Los Angeles. Il n’en parlait pas trop, mais depuis les dernières semaines, il en parle plus et je vois l’excitation. Ce n’est que le début », a commenté Nathalie Séguin, précisant qu’elle avait déjà quelques idées en tête pour les futurs entraînements.

« Ça donne une idée des objectifs pour les quatre prochaines années, a conclu Anthony Bouchard. Je savais que je voulais faire plusieurs Jeux, mais après avoir vécu ça, je vais tout faire pour être de retour. »

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