22 Déc - 2023 | par Luc Turgeon

Ski acrobatique – Coupe du monde

« C’est dommage quand ça arrive en super finale » – Mikaël Kingsbury, médaillé de bronze en Géorgie

Nouvelle

Photo: Mateusz Kielpinski (FIS)

Montréal, 22 décembre 2023 (Sportcom) – Médaillé de bronze en simple à la Coupe du monde de Bakouriani, en Géorgie, Mikaël Kingsbury aurait bien aimé pouvoir remonter le temps de quelques secondes après sa descente en super finale. Il aurait ainsi repris son deuxième saut pour mieux l’atterrir et grimper d’une ou deux marches sur le podium.

De retour sur la piste qui l’a vu couronné double champion du monde l’hiver dernier, le Québécois a décroché sa septième médaille de la campagne 2023-2024 vendredi, sa cinquième à une épreuve individuelle.

Il a d’abord réussi « [sa] meilleure qualification de la saison », puis a conclu la première finale en tête devant le Japonais Ikuma Horishima et le Suédois Filip Gravenfors.

La neige s’est mise de la partie avant le début de la grande finale et la température a augmenté. Le skieur de Deux-Montagnes a réussi son premier saut et a bien manœuvré dans la section centrale du parcours tout en maintenant une bonne vitesse. C’est en s’élançant sur la deuxième rampe qu’il a connu quelques difficultés.

« Quand je suis entré dans le saut du bas, j’ai eu l’impression de coller, a raconté Mikaël Kingsbury. Quand tu entres dans de la neige un peu plus mouillée, tu le sens que ça ralentit et ça envoie ton chest vers l’avant, puis ça accélère à nouveau. C’est un peu ce que j’ai ressenti et je n’ai pas réussi à avoir un bon takeoff. Ç’a fait que mon saut a été un peu manqué et mon atterrissage, beaucoup moins bon (qu’à l’habitude). »

Les juges ont octroyé une note de 75,21 au Québécois, lui qui a conclu à 1,90 point du vainqueur. Seuls Horishima (77,11) et Gravenfors (75,85) ont réussi à faire mieux durant cette manche.

Grâce à cette médaille de bronze, Mikaël Kingsbury demeure en tête des classements de la Coupe du monde. Il détient désormais une avance de 20 points sur Ikuma Horishima pour l’épreuve en simple et de 80 points au classement général.

« Ça m’a quand même permis de prendre la troisième place et j’en suis vraiment content, mais c’est sûr que je skiais sur une journée où j’aurais pu aller chercher une victoire. C’est pour ça que je suis déçu et fâché envers moi-même. Je sais que j’aurais pu mieux sauter et m’adapter un peu mieux », a-t-il partagé.

« C’est le genre de saut où tu veux retourner en arrière pour le refaire et tu sais que tu vas l’avoir. Surtout quand c’est le seul saut que tu as manqué à cet endroit durant la fin de semaine, c’est dommage quand ça arrive en super finale ! »

L’équipe canadienne se démarque

Pas moins de quatre Québécois ont terminé dans le top-10. Un exploit qui tombe à point, alors que le prochain arrêt de la Coupe du monde est prévu à Val Saint-Côme, les 19 et 20 janvier.

Vendredi, le médaillé de bronze a été accompagné de son compatriote Julien Viel en grande finale. Ce dernier a obtenu le meilleur résultat de sa carrière en simple en se classant cinquième avec une récolte de 73,16 points.

« J’ai décidé de skier pour moi et je voulais effectuer de bons virages. Ma concentration était vraiment là-dessus aujourd’hui (vendredi) », a expliqué Viel en entrevue avec Sportcom.

Elliot Vaillancourt et Louis-David Chalifoux ont atteint la première finale où ils se sont classés huitième et neuvième. Gabriel Dufresne a quant à lui fini au 20e rang des qualifications.

« Les Canadiens font très bien cette année ! Le calibre est tellement relevé que pour faire une finale, ça prend une excellente descente. La moindre erreur peut te faire manquer la finale, a repris Julien Viel. On se challenge entre nous et on monte tous ensemble. Je suis vraiment content de voir les trois skieurs du Mont-Sainte-Anne dans le top-10 du classement général, de voir Mik encore au top. On est en bonne posture pour la suite. »

Notons que Laurianne Desmarais-Gilbert n’a finalement pas pris part à la compétition du côté féminin.

La Coupe du monde de Bakouriani se conclura samedi aux bosses en parallèle.

Avec quatre étapes en autant de semaines pour un total de sept épreuves, la fatigue représente un défi supplémentaire pour les compétiteurs.

« C’est ce qui était le plus difficile aujourd’hui. J’ai pris de l’expérience depuis l’année dernière pour les déplacements, le décalage horaire, et on le voit dans mes résultats. Il reste du travail à faire, mais en général, mon corps se sent bien. Je suis prêt pour les duels, mais j’ai aussi hâte de retourner à la maison pour voir la famille ! » a mentionné Viel.

« Tout le monde est un peu fatigué. Ç’a été un long voyage, ça fait un mois qu’on est sur la route. Dans ces moments-là, ça se passe entre les deux oreilles. L’expression dit » how bad do you want it ? » », a conclu Mikaël Kingsbury, bien motivé à terminer ce périple en beauté.

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