13 Oct - 2021 | par Luc Turgeon

Patinage de vitesse courte piste

Une équipe prête à faire des flammèches

Nouvelle

Photo : Patinage de vitesse Canada

Montréal, 13 octobre 2021 (Sportcom) – L’une est triple médaillée olympique et détentrice d’un record du monde, l’autre est une véritable étoile montante du patinage de vitesse sur courte piste. Kim Boutin et Florence Brunelle prendront part à une même compétition internationale pour une première fois à la fin octobre, lors de la Coupe du monde de Pékin, épreuve-test des prochains Jeux olympiques.

Si Brunelle a vécu son baptême du feu chez les seniors aux Championnats du monde de Dordrecht, en mars, Kim Boutin avait plutôt décidé de faire l’impasse sur ces mondiaux. La Sherbrookoise expliquait alors être à la recherche d’un certain équilibre et désirait prendre du recul en vue des Jeux de Pékin.

« Je pense que cet équilibre, de jour en jour, on le cherche dans notre quotidien. C’est un combat de vie. […] Pour moi, l’équilibre est de vivre les moments présents et d’apprécier énormément les petites choses qui m’entourent, de retrouver le plaisir d’être sur la glace avec les filles », a précisé Kim Boutin.

Boutin se dit maintenant prête à renouer avec les courses internationales pour une première fois depuis la Coupe du monde de Dresde en février 2020. Elle y avait d’ailleurs décroché la médaille d’or au 500 m, sa septième victoire individuelle de la saison.

De son côté, Florence Brunelle effectuera ses débuts en Coupe du monde cet automne. Celle de Pékin sera suivie d’une étape à Nagoya, au Japon.

« D’avoir fait une compétition en mars dernier, ça m’a permis d’avoir une première impression de ce que c’est. Au fil des derniers mois, j’ai pu me préparer encore mieux à courser sur ce circuit », a dit la Trifluvienne de 17 ans.

Un mélange de fébrilité et de nervosité habite la plus jeune athlète de la formation. Elle préfère ne pas se fixer d’objectifs concrets cette année, mais plutôt « y aller une étape à la fois », fidèle à ses habitudes.

« Si je vois trop loin, ça va juste me rendre anxieuse et je ne gérerai plus ! Je suis ici, maintenant. Je fais mes choses et après, je vais voir. »

Un rôle particulier

En suivant Florence Brunelle à l’entraînement, Kim Boutin se revoit à son arrivée avec l’équipe canadienne, épaulée par des vétéranes comme Marianne St-Gelais.

« Je sens son intensité, son implication. Ç’a tous ses avantages et tous ses inconvénients. […] C’est facile pour moi de m’imaginer à sa place et de faire face aux échecs du quotidien qu’on peut avoir, ou aux succès », a ajouté Boutin, qualifiant sa jeune coéquipière de « Kim Boutin 2.0 ».

« Je me revois avec Marianne à des moments où j’étais très émotive. Elle réussissait à rester constante et à se dire que c’est juste une moins bonne journée. Je m’accrochais à ça et j’ai l’impression que c’est ce qui se passe avec Florence. On a des hauts et des bas et quand on est plus jeune, on le ressent davantage. »

Kim Boutin, Charles Hamelin et Pascal Dion sont les seuls Olympiens de la délégation sélectionnée pour les premières Coupes du monde du calendrier.

Florence Brunelle a quant à elle brillé chez les juniors. Double médaillée d’argent (500 m et 1500 m) aux Championnats du monde juniors de Bormio, en Italie, elle a également obtenu deux médailles de bronze (500 m et 1000 m) aux Jeux olympiques de la Jeunesse de 2020.

Le soutien offert par l’ensemble de l’équipe représente beaucoup pour elle et l’aide grandement dans sa préparation.

« On a Kim comme modèle, on peut lui parler et elle peut nous donner une partie de son bagage. Il y a seulement une fille qui a fait les Jeux, mais les autres ont participé à plusieurs Coupes du monde. Pour moi, c’est nouveau, mais l’équipe sait à quoi s’attendre. On va apprendre à gérer ce qui va arriver et la manière dont on va se sentir », a mentionné Brunelle.

« C’est une belle histoire qui commence pour elle et je suis contente de l’accompagner dans ça, en fait. Si j’ai la chance de lui transmettre quoi que ce soit dans ce que j’ai vécu, c’est un plus. Je suis persuadée que ça va bien aller pour elle. »

– Kim Boutin

Un relais à surveiller

Kim Boutin ne tient pas mordicus à jouer le rôle de grande sœur auprès des moins expérimentées. C’est qu’elle reçoit aussi beaucoup de ses coéquipières, qui la poussent à se dépasser sur la glace, tant physiquement que mentalement.

« C’est super stimulant s’entraîner avec elles et je ne me vois pas comme un mentor. Ce sont des filles avec qui je suis depuis un certain temps. Je me vois d’égale à égale avec elles. On a de belles affinités et quand il y a des moments où on a besoin l’une de l’autre, on s’aide beaucoup », a admis la patineuse de 26 ans.

Le relais féminin, qui avait raflé 5 médailles en Coupe du monde lors de la campagne de 2019-2020, compte bien poursuivre cette lancée.

« On est toutes des athlètes capables d’aller vite. Le relais, je le trouve hyper excitant, je n’ai jamais vu une équipe aussi rapide », a déclaré Kim Boutin, soulignant au passage ses attentes pour « le trio Florence-Courtney (Sarault)-Kim ».

La Coupe du monde de Pékin aura lieu du 21 au 23 octobre.Danaé Blais, Alyson Charles, Camille De Serres-Rainville et Courtney Sarault accompagneront Boutin et Brunelle aux épreuves féminines. Chez les hommes, l’équipe canadienne sera composée de William Dandjinou, Pascal Dion, Steven Dubois, Charles Hamelin, Maxime Laoun et Jordan Pierre Gilles.

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