Deschamps et Stellato-Dudek reprennent là où ils avaient laissé
Montréal, 25 octobre 2024 (Sportcom) – La semaine dernière, Maxime Deschamps avait confié à Sportcom que sa partenaire et lui ne ressentaient…
Photo: Patinage Canada
Forcés de s’entraîner à l’extérieur, Maxime Deschamps et Deanna Stellato-Dudek ont inventé une nouvelle figure durant la pandémie.
Montréal, 22 novembre 2022 (Sportcom) – Maxime Deschamps et sa partenaire Deanna Stellato-Dudek se sont fait interdire l’accès aux arénas durant la pandémie. Les patineurs artistiques se sont alors tournés vers les glaces extérieures de Vaudreuil-Dorion et ont réussi à repousser les limites de leur sport, forçant même un changement aux règlements internationaux.
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Auparavant représentante des États-Unis, Stellato-Dudek a dû patienter presque trois ans avant de pouvoir porter les couleurs de l’unifolié aux côtés de Deschamps. Pendant un certain temps, ils n’étaient pas officiellement membres de l’équipe nationale et n’étaient pas autorisés à s’entraîner à l’aréna, conformément aux restrictions mises en place au Québec en raison de la COVID-19.
Le seul endroit où ils ont pu patiner ensemble, c’est à l’extérieur. Emmitouflés sur une surface qui ne convenait pas à leur niveau, ils ont cherché de nouvelles façons de bonifier leurs routines.
« On portait un million de couches de vêtements sur nous parce qu’il faisait trop froid, alors on était limités dans nos mouvements. Avec la qualité de la glace, on ne pouvait pas faire tout ce qu’on voulait et on a décidé de pratiquer nos spirales », raconte Deschamps, en entrevue avec Sportcom.
En axant leur entraînement sur cet aspect de leurs routines, ils ont développé une variante qui a nécessité l’approbation de l’Union internationale de patinage (ISU). Une « spirale de la mort » où Deanna Stellato-Dudek se place en position avant, vers l’extérieur, et où Maxime Deschamps commence avec un pivot avant, qui est habituellement effectué vers l’arrière.
La spirale avant extérieure étant celle rapportant le plus de points, le pivot de Deschamps permet au duo d’effectuer de plus grandes lignes et de se démarquer sur la glace.
« On avait du temps pour des essais et erreurs. On allait dans la voiture se réchauffer et regarder les vidéos, c’est comme ça que ç’a commencé. Un long développement, parce que je ne pouvais pas me baser sur personne qui l’avait fait auparavant (le pivot) », rappelle l’athlète de Vaudreuil-Dorion.
C’est d’ailleurs ce pivot qui a soulevé des questionnements dans le monde du patinage artistique. Les avis étaient partagés, selon Deschamps, et les guides de l’ISU portaient à confusion en ce qui concerne les variations permises sur ce mouvement.
« C’est la chose dont on se fait le plus parler par les juges, mais aussi par les autres patineurs ! »
Au début du calendrier, au Trophée Nebelhorn qu’ils ont remporté, Deschamps et Stellato-Dudek ont été forcés de retirer cette manœuvre de leur programme après l’avoir pratiquée à l’échauffement. Le comité technique de la fédération internationale s’est ensuite réuni et a approuvé la nouvelle réglementation.
De la détermination
« On a innové ! » souligne Maxime Deschamps, fier d’avoir su tirer avantage de la situation. Plusieurs athlètes se seraient découragés, privés de leur site d’entraînement et des conditions optimales pour progresser.
Leur professionnalisme et, évidemment, leur créativité, font partie des plus grands atouts des deux partenaires. Leur force physique leur offre aussi davantage de possibilités sur la patinoire.
« Ce n’est pas un couple ordinaire », souligne d’emblée leur entraîneure Josée Picard. « Ils sont très motivés, super travaillants. Ils sont là parce qu’ils aiment vraiment patiner et veulent travailler. Ça fait toute la différence. »
Deanna Stellato-Dudek a été médaillée d’argent de l’épreuve individuelle des Championnats du monde juniors… il y a 21 ans. Elle a ensuite pris sa retraite en raison de blessures, puis a effectué son retour en 2016, en couple cette fois.
Josée Picard, qui entraîne depuis 50 ans, était ravie de voir les patineurs faire preuve de créativité.
« J’ai toujours aimé avoir des couples qui innovent et eux, ils sont prêts à essayer. Tout le monde se ressemble maintenant et fait la même chose. C’est le fun d’être capable de jouer sur la limite des règlements, mais de repousser le tout pour sortir quelque chose de différent », affirme-t-elle.
Elle n’était pas surprise de les voir briller non plus.
« Ça faisait un bout que je voyais de belles choses à l’entraînement ! Je savais depuis leurs débuts qu’ils avaient du potentiel, ça prenait juste assez de millage pour que ça paraisse. »
Forts d’un début de saison canon, Maxime Deschamps et Deanna Stellato-Dudek se préparent maintenant pour la Finale des Grands Prix, qui aura lieu à Milan du 8 au 11 décembre.
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