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Montréal, 23 novembre 2022 (Sportcom) – Quand la santé va, tout va ! Et c’est pour cette raison que Jules Burnotte sera de retour en Coupe du monde de biathlon cette saison, même si on risque de le voir moins souvent sur les parcours que l’an dernier.
Sélectionné au sein de l’équipe canadienne qui comptera aussi dans ses rangs les Albertains Christian Gow et Adam Runnalls, ainsi que l’Ontarien Zachary Connelly, le Sherbrookois entamera sa nouvelle saison à Kontiolahti, en Finlande, le 29 novembre.
C’est toutefois bien avant l’apparition des premiers flocons de neige que Sportcom a interviewé le seul représentant du Québec aux épreuves olympiques de biathlon des Jeux de Pékin. En septembre dernier, Burnotte était spectateur en bordure du parcours du Mont Royal au Grand prix cycliste de Montréal.
Même si au moment de l’entretien sa place n’était pas assurée dans la formation nationale, il avait confiance qu’il serait présent au coup d’envoi du calendrier du circuit international.
« J’ai toujours eu des blessures ou des maladies dans mes périodes d’entraînement et l’été dernier, j’étais en santé. C’était le premier été où je n’avais pas d’ennuis et où je pouvais suivre mon plan d’entraînement pour de vrai. Je m’attends donc à vivre une première saison en santé. […] Je veux voir ce que je suis capable de faire et voir ce que ça peut donner. »
L’athlète de 25 ans a d’ailleurs déjà eu l’occasion de se frotter à l’élite européenne lors d’un camp estival en Norvège, alors qu’il a participé à des épreuves de biathlon en ski à roulettes dans le cadre du festival Blink 22.
Pas facile, l’exil forcé
La saison dernière, Jules Burnotte a été à l’extérieur du Québec des sélections de l’équipe nationale en novembre, jusqu’à la fin des Jeux olympiques, à la fin février. Il le concède : cet exil commence à peser lourd dans son choix de mener de front sport de haut niveau et études universitaires.
« Ç’a quand même été quatre mois complets et ensuite, nous sommes repartis un autre mois à l’étranger. Ça fait beaucoup, beaucoup de voyagement. C’est viable pour certaines personnes, mais moi, j’ai trouvé ça difficile. »
Sans évoquer la retraite, on sent qu’il a entamé une transition. Conséquemment, il participera à un nombre limité de Coupes du monde cette saison et il mettra toutes ses billes dans le panier des Championnats du monde qui auront lieu à Oberhof, en Allemagne, du 6 au 19 février.
Celui qui a décroché un certificat en philosophie et qui est inscrit au certificat en études du religieux contemporain demeurera étudiant alors qu’il prévoit faire son entrée à plein temps au baccalauréat en éducation physique, en janvier, à l’Université de Sherbrooke.
On oublie souvent à quel point les athlètes québécois qui sont principalement en compétition en Europe affrontent un obstacle supplémentaire en comparaison avec leurs adversaires du Vieux Continent. Jules Burnotte le sait mieux que quiconque.
« C’est un facteur majeur. Les Européens vont parfois trouver ça long quand ils sont partis un petit deux ou trois semaines de chez eux. Beaucoup d’entre eux rentrent chez eux deux jours par semaine pendant l’hiver. Nous, on est loin et c’est vraiment difficile. Je dirais que c’est immense et ça fait que ma vie c’est juste ça. »
Celui qui a signé trois top-30 individuels aux Jeux de Pékin trouve que les années où il faisait partie de l’équipe de cross-country du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke étaient plus équilibrées.
« La famille, ma copine, mes amis, ce sont des trucs que je vis à moitié quand je suis ici (au Québec) parce qu’il faut que je m’entraîne. […] C’est le fun, c’est plaisant, mais ça reste qu’on n’est tellement pas souvent à la maison. On vit tout ça dans une bulle et quand je reviens à la maison, je suis un peu déboussolé. En lisant l’article que vous avez fait sur (la retraite) d’Antoine Duchesne, je le sentais ce qu’il ressentait. Je n’ai pas 30 ou 31 ans comme lui, mais il y a beaucoup de choses que j’ai le goût de vivre ici et qui m’appellent de plus en plus. La drive n’est plus autant forte pour compenser si on veut. »
Le Québécois s’attend à finir plus haut dans les classements en raison de sa bonne forme, mais aussi en l’absence des athlètes russes et biélorusses qui sont toujours interdits de prendre part aux compétitions internationales. Le retour des athlètes de ces pays dans le circuit est conditionnel s’ils prennent leurs distances à propos de l’invasion russe en Ukraine.
Chez les autres Québécois, mentionnons que Xavier Gilbert s’est taillé une place dans l’équipe qui s’élancera en Coupe IBU, l’antichambre de la Coupe du monde. Pour sa part Jean-Nicolas de Broeck en fera de même, mais aux épreuves de la Coupe IBU junior.
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