1 Nov - 2022 | par Luc Turgeon

Gymnastique artistique – Championnats du monde

« On n’y croyait pas, mais on vient de marquer l’histoire »

Nouvelle

Photo: Twitter / Gymnastics Now

Laurie Denommée et ses coéquipières en bronze au concours par équipe

Montréal, 1er novembre 2022 (Sportcom) – La réaction des gymnastes canadiennes est évidente. Aucune d’entre elles ne s’attendaient à monter sur le podium du concours par équipe des Championnats du monde, mardi, à Liverpool.

Décorées d’une médaille de bronze, Laurie Denommée et ses coéquipières Elsabeth Black, Denell Pedrick, Emma Spence et Sydney Turner ont remporté la toute première médaille de l’histoire du pays aux mondiaux, à cette épreuve. Du même coup, elles ont assuré la qualification olympique de l’unifolié pour les Jeux de Paris, alors que les trois équipes médaillées obtenaient leur billet pour 2024.

« Avant la finale, on se disait qu’on ne pouvait pas avoir un pire résultat que la huitième place. On voulait juste s’amuser et profiter de l’expérience. »

– Laurie Denommée

Le podium n’était pas du tout dans la mire des jeunes Canadiennes avant le début de la finale. Après les deux premiers engins, elles occupaient provisoirement la troisième place et s’attendaient à être devancées avant la fin de la compétition.

« On venait de passer nos deux meilleurs appareils (sol et saut), qui sont aussi les forces de nos adversaires, qui se préparaient à les faire. Notre troisième place ne voulait rien dire et ça pouvait changer assez rapidement », a précisé Laurie Denommée, de Laval, à Sportcom.

Ellie Black avait déjà marqué l’histoire aux Championnats du monde de 2017, à Montréal, en décrochant la première médaille canadienne au concours multiple, en argent. Elle a aussi signé le meilleur résultat canadien des Jeux olympiques en 2021, toutes épreuves confondues, avec une quatrième place à la poutre.

C’est elle qui a bouclé la boucle mardi, aussi à la poutre. En conclusion de sa routine, la Néo-Écossaise a brandi le poing dans les airs et l’a fait tournoyer en direction de ses coéquipières, qui célébraient déjà. Sa note de 13,833 est venue confirmer la place de son équipe sur le podium.

« Ç’a été un moment de choc, a raconté Denommée. On était juste super contentes, on venait de réussir douze routines sur douze. On n’y croyait pas vraiment d’avoir gagné une médaille, mais ça fait du bien d’avoir qualifié le pays pour Paris. Sur le coup, je n’y avais même pas pensé ! »

De son côté, la Québécoise de 22 ans a seulement pris part à l’exercice au sol en grande finale, où elle a cumulé un pointage de 12,933.

« Je suis contente de ce que j’ai fait ! J’ai été la première de l’équipe à faire une routine et je voulais lancer ça sur une bonne base avec une bonne routine. »

Les Américaines ont été couronnées championnes du monde pour une sixième fois de suite, un nouveau record, avec un total de 166,564, suivies des Britanniques, à 163,363.

Il s’agit d’un bond de cinq échelons pour les Canadiennes, qui avaient pris le huitième rang des qualifications, le dernier donnant accès à la finale.

Le succès suit la malchance

Parmi les cinq gymnastes canadiennes, Ellie Black était la seule à avoir déjà participé à des Championnats du monde par le passé. Emma Spence est la plus jeune du groupe du haut de ses 17 ans.

Laurie Denommée était passée bien près à deux occasions.

En 2018, elle s’est blessée à la cheville droite deux jours avant le départ pour Doha, où avaient eu lieu les Championnats du monde. L’an dernier, Denommée y touchait du bout des doigts, jusqu’à ce que la COVID-19 lui fasse manquer le bateau à nouveau.

Cette année, elle a d’abord été sélectionnée à titre de réserviste avant d’être appelée en relève. Elle a été patiente et récolte maintenant les fruits de ses efforts.

« C’était stressant. Je faisais attention à tout ce que je faisais ! Je ne voulais pour ne pas me blesser ni contracter la COVID-19, je voulais être en forme pour faire l’équipe à la plus grosse compétition de ma vie. »

N’ayant pas réussi à se qualifier pour les finales individuelles, ce podium met fin à la saison de Laurie Denommée. Elle prendra du repos avant de reprendre l’entraînement, en prévision de la compétition Élite Canada, en janvier.

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