18 Mar - 2025 | par Mathieu Laberge

Surf des neiges (épreuves alpines) – Championnats du monde

Une progression à pas de géant

Nouvelle

Photo: FIS, Miha Matavz

Montréal, 18 mars 2025 (Sportcom) – Arnaud Gaudet arrivera aux Championnats du monde de surf des neiges en Engadine, en Suisse, comme médaillé de bronze en titre au slalom en parallèle. En 2023, l’athlète de Montcalm avait causé la surprise, alors qu’il était monté sur la troisième marche du podium aux mondiaux de Bakouriani, en Géorgie.

Sans rien enlever à cet exploit, c’est toutefois l’épreuve du slalom géant en parallèle qui est la seule à être présentée au programme des Jeux olympiques en surf des neiges alpin et Gaudet a toujours eu plus de succès dans l’autre spécialité.

Depuis trois ans, il a donc mis les bouchées doubles pour monter au classement dans l’épreuve olympique. Ses efforts commencent enfin à se traduire en résultats et il compte poursuivre dans cette voie jeudi, au slalom géant en parallèle des mondiaux 2025.

Avant cette saison, l’athlète de 24 ans n’avait jamais percé le top-16 des qualifiés pour le tableau éliminatoire en slalom géant en parallèle en Coupe du monde. La première fois est survenue le 25 janvier dernier, à Rogla, en Slovénie, où il s’est classé 10e. Gaudet a ensuite enchaîné avec des 8e et 14e places à Val Saint-Côme, en février, ainsi qu’une 13e à Krynica, en Pologne, au début mars.

« Pour moi, ç’a beaucoup été mental dans les dernières années. Être capable d’avoir beaucoup de résultats en slalom, mais pas en slalom géant, ç’a été difficile, mais là, de faire des résultats aussi en slalom géant, ça me donne de la motivation. Ça va bien dans les deux disciplines en ce moment, alors je suis content », a confié Arnaud Gaudet lorsque rencontré aux étapes de Val Saint-Côme.

Au-delà de l’aspect mental, il y a aussi celui de l’équipement. L’athlète dispose d’un arsenal varié de planches sur lesquelles une plaque est vissée sous les fixations. Tout est ajustable : flexion des bottes, tension des fixations, ainsi que de l’affutage des carres des planches de différentes flexibilités qui va varier selon les conditions du parcours.

Son entraîneur et père, Patrik Gaudet, est lui aussi enthousiaste de voir que la courbe des résultats est enfin ascendante.

« Ça progresse ! Course après course, des tops-16 comme ça, en géant, on n’en faisait pas l’année dernière, alors ça s’en vient vraiment. On travaille beaucoup à trouver les bonnes combinaisons d’équipement et ça compte pour beaucoup. Trouver le bon set-up avec la planche et la plaque pour que ça aille vite. Il a différentes planches et il commence à savoir quelle planche prendre dans telles conditions pour avoir la combinaison gagnante autant que possible. »

Les gains se font également entre les deux oreilles, constate le paternel.

« Il y a aussi son niveau de confiance qui commence à monter graduellement en géant. Avant, il sentait qu’il avait un désavantage ou qu’il n’était pas à 100 % dedans. Là, il commence vraiment à mieux comprendre. »

Un sentiment qui est confirmé par le fils.

« Je suis quand même vraiment confiant de mes compétences en ce moment. Dans les dernières années, on a vraiment fait beaucoup de tests et d’ajustements d’équipement. C’est quand même assez difficile parce qu’il y a tellement de microfacteurs que l’on peut changer. Mais là, en ce moment, je pense que j’ai trouvé quelque chose qui va bien. »

Mettre l’accent sur le slalom géant à l’entraînement a été une bonne décision, constate l’entraîneur.

« Cet été, au Chili, pendant un mois, on favorisait toujours les parcours de géant. On a mis beaucoup de temps et ça commence à paraître. Et en slalom, quand on s’entraîne, il sait qu’il est bon et il fait juste continuer à être extrêmement confiant. Il n’en perd pas et ne fait que s’améliorer. »

Arnaud Gaudet a déjà répondu aux critères olympiques de préqualification, tout comme l’Ontarien Ben Heldman. Ils devront être parmi les 32 meilleurs au classement mondial pour voir leur place olympique pour Milan-Cortina officialisée l’an prochain, ce qui serait une deuxième participation pour le Québécois aux Jeux.

Patrik Gaudet précise que les Jeux ne seront pas une fin en soi non plus.

« Les meilleurs ou les grands de ce sport ont tous 40-45 ans. Arnaud et Ben, ils sont dans la jeune vingtaine, alors ils ont du temps en masse », explique-t-il en rappelant que Jasey-Jay Anderson a mis un terme à sa carrière à l’âge de 47 ans.

« Évidemment, les Olympiques arrivent l’année prochaine, mais pour Arnaud, c’est plus que juste les Jeux, évidemment. Il veut être le meilleur en Coupe du monde. […] S’il peut gagner un globe de cristal, là il va être vraiment content, je pense. »

Le slalom géant en parallèle des Championnats du monde se tiendra ce jeudi, 20 mars, alors que le slalom suivra deux jours plus tard. Une épreuve par équipe sera également au programme dimanche. Aurélie Moisan sera l’autre Québécoise en action aux mondiaux de surf des neiges alpin.

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