Fier, Victor Verreault tire sa révérence
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Canada Alpin
Montréal, 17 septembre 2024 (Sportcom) – La saison de Valérie Grenier en Coupe du monde de ski alpin s’est arrêtée subitement le 28 janvier dernier au Super G de Cortina d’Ampezzo. Une sévère chute qui s’est traduite en une longue liste de blessures à l’épaule gauche (fracture de l’humérus gauche) et à la jambe droite (rupture du ligament croisé antérieur, déchirure partielle du ligament collatéral interne et déchirure partielle du ménisque).
Après des opérations et des dizaines d’heures consacrées à sa réadaptation physique, elle a repris contact avec la neige il y a peu de temps. Et c’est en direct de Chillian, au Chili, où elle s’entraîne avec l’équipe nationale jusqu’à la fin du mois, que Sportcom a pris de ses nouvelles. Qu’elle soit en santé ou de retour d’une blessure, le plaisir de retrouver les sensations de glisse sur la neige est toujours aussi grand pour Valérie Grenier.
« J’étais tellement contente d’être de retour sur mes skis ! Ç’a juste été une bonne sensation dès le début, alors j’étais vraiment contente et soulagée, car avant de partir pour le Chili, je n’étais pas certaine comment ça irait. »
La source de cette inquiétude était son épaule gauche, qui a été le défi principal de sa réadaptation.
« On pensait que ce serait la partie la plus facile et que le genou serait le plus gros problème, mais l’os de mon épaule a vraiment pris du temps à guérir. Et en fait, il n’est pas encore parfaitement guéri. C’était un peu frustrant parce que mon genou allait mieux et je pouvais faire plus de choses dans le gym, mais à cause de mon bras, je ne pouvais pas prendre une barre ou tenir des poids. »
Une fois son épaule guérie à 60 %, elle a eu le feu vert pour reprendre l’entraînement en musculation de façon plus intense dans cette réadaptation qu’elle qualifie « d’intéressante » et où elle a su garder le moral.
En fait, ce fut un copier-coller de l’attitude qu’elle affiche en compétition : contrôler ce qu’elle peut contrôler.
« Même quand ça allait moins bien, je savais que ça changerait un moment donné, même si ça prenait du temps. Je l’avais accepté », a-t-elle expliqué.
Après une journée de ski libre, le moment était venu de skier entre les piquets. Ses entraîneurs et elle avaient convenu qu’elle descendrait tranquillement et qu’elle prendrait une pause à la mi-parcours. Il ne servait à rien de pousser la note. Son esprit de compétitrice est toutefois vite remonté à la surface.
« En descendant, je me disais que ça allait bien et je ne voulais pas arrêter à mi-chemin, alors je me suis rendue jusqu’en bas », a lancé l’athlète avec un rire gêné.
Retour sur sa chute
On ne saura jamais quelle fin de saison Valérie Grenier aurait connue si elle n’avait pas eu cette violente sortie de piste en janvier dernier. Deux jours plus tôt, au même endroit, elle était montée sur la troisième marche du podium de la descente, une discipline qu’elle avait mise de côté pendant plusieurs années.
« Ç’a été difficile sur le moment quand je suis tombée. Je le savais tout de suite que j’avais quelque chose (de grave) et ça m’a tellement brisé le cœur, parce que les choses allaient tellement bien. Finir troisième, ce n’était pas si surprenant, car je me sentais confiante et bonne en vitesse. Je me souviens de cette descente : c’était tellement cool, car j’étais exactement sur les lignes que je voulais, je me sentais bien et j’avais du fun. J’avais hâte de retrouver ce feeling-là et j’y étais enfin arrivée. »
Autant cet événement a coupé court à une saison qui était aussi marquée de quatre Tops-5, dont une victoire au slalom géant de Kranjska Gora, autant ces résultats ont nourri sa motivation pour revenir en piste.
« Maintenant, ce moment est passé et je me dis que c’est quand même une bonne chose que ça allait bien avant, car je sais que j’ai le potentiel de revenir à ça et même mieux. Ce feeling, il est encore à l’intérieur de moi et je suis capable de le retrouver. Et je n’ai pas de peur ou d’inquiétude comme j’ai eu la première fois (après sa blessure précédente en 2019.) […] Je suis fière de mon attitude tout au long de la réadaptation. Je suis vraiment restée patiente et je me suis donné le temps qu’il fallait, sans pousser les choses. Je suivais les consignes à la lettre et suis restée positive. »
Échéancier
Valérie Grenier doute qu’elle sera au départ des premières courses de la saison à Sölden, les 26 et 27 octobre, car il sera encore tôt et qu’en plus, les parcours sont sur une piste pentue et glacée du glacier du Rettenbach.
La porte est donc ouverte pour le slalom géant de Killington, le 30 novembre au Vermont, et les slaloms géants de Mont-Tremblant, les 7 et 8 décembre.
« Je pense que Tremblant c’est très réaliste d’être de retour et de me sentir bien », croit celle qui est membre du club de la station laurentienne.
Si elle enfile un dossard à la première course québécoise, la symbolique sera doublement importante pour l’athlète. Elle retrouvera les siens le jour qui marquera le dixième anniversaire de son premier départ en Coupe du monde.
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