18 Août - 2020 | par Mathieu Dauphinais

Judo

Beaucoup de questions sans réponses

Nouvelle

Montréal, 18 août 2020 (Sportcom) – De retour à Montréal après un deuxième séjour de trois semaines en Alberta où un groupe restreint de judokas canadiens se sont entraînés avec combats, Antoine Valois-Fortier prépare son éventuel retour à la compétition, sans connaître quelle sera la prochaine étape.

« Nos réflexes étaient déjà un peu plus aiguisés, mais je dirais que ça devenait un peu plus dur mentalement. Nous sommes quand même isolés, loin de nos proches. C’était un peu plus challengeant au niveau de la motivation et c’est surtout aussi qu’on avance toujours dans le brouillard », indique-t-il.

Car si la date de la prochaine compétition a déjà été repoussée plus d’une fois, les différentes fédérations québécoises de sports de combat attendent également une décision de la santé publique à savoir si le déconfinement pourra être complété dans ces disciplines prochainement.

« Ce sont toutes des informations qu’on a bien hâte d’avoir », admet le judoka. S’il est heureux de pouvoir pratiquer son sport dans le contexte actuel, il attend de voir la situation évoluer avant de préparer un autre séjour dans l’Ouest.

Pas avant la mi-octobre

Les judokas canadiens ne participeront à aucune compétition internationale avant au moins la mi-octobre. Jusqu’à récemment, la fédération internationale de judo envisageait un retour au Grand prix de Zagreb, en Croatie, en septembre.

« Ça fait quand même plusieurs fois qu’on nous donne des échéances et plus on s’en approche, plus il y a des modifications, des délais ou des retards, mais on continue de se préparer », assure Valois-Fortier, qui ajoute que la situation est la même pour les judokas ailleurs dans le monde.

Le médaillé de bronze des Jeux de Londres demeure aussi attentif aux mesures sanitaires qui seront mises en place à la relance.

« J’aimerais beaucoup avoir des détails sur le protocole et comment ce sera fait. Si ça me semble logique, dans un endroit qui est sécuritaire, je serais prêt. Mais je pense que j’aurais besoin de plus d’informations. Si tu me dis lundi prochain qu’on part en Croatie et qu’on va le savoir rendu là-bas, je ne sais pas si j’embarque », dit-il.

Judo Canada en mode solution

Nicolas Gill, directeur général et directeur haute performance de Judo Canada, ne manque pas d’initiatives pour s’assurer que les judokas seront prêts à combattre avec l’élite mondiale, tout en s’entraînant dans un environnement sécuritaire.

Dans la bulle albertaine, les judokas ont démontré leur capacité d’adaptation. Au sein de leur petit groupe de 10 à 12 athlètes qui visent une participation aux Jeux olympiques, tout le monde a su travailler ensemble et être créatif à l’entraînement.

« Nicolas est vite tombé en mode solution pour nous permettre de trouver des méthodes d’entraînement », mentionne Antoine Valois-Fortier, qui souligne aussi son travail pour garder tous les membres en contact depuis le début de la pandémie.

D’autre part, au Québec, la compagnie EC3D, un partenaire de la fédération, développe un masque adapté aux sports de combat et réalise des tests avec les judokas.

1001 questions

À moins d’un an des Jeux olympiques de Tokyo, Antoine Valois-Fortier ne cache pas que tout s’accélère et que des questions demeurent pressantes. Au moment de la pause, le processus de qualification était loin d’être complété.

« La reprise du judo, que ce soit au Québec, au Canada ou partout à travers le monde, on sent que plus les semaines passent, plus on trouve ça difficile à plusieurs niveaux. On espère être en mesure de trouver une solution sécuritaire et équitable », affirme-t-il.

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