14 Nov - 2021 | par Mathieu Laberge

Patinage de vitesse longue piste – Coupe du monde

Constant, Laurent Dubreuil est abonné au podium

Nouvelle

Photo: Patinage de vitesse Canada

Montréal, 14 novembre 2021 (Sportcom) – Laurent Dubreuil a remporté la 17e médaille individuelle de Coupe du monde de sa carrière alors qu’il a mis la main sur celle d’argent au 500 mètres, dimanche, à la Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste de Tomaszów Mazowiecki (Pologne). Elle s’ajoute à celle de bronze obtenue au 500 mètres de vendredi.

« C’est plus de 10% de mes médailles internationales qui ont été remportées cette fin de semaine, alors vu comme ça, c’est une très bonne fin de semaine ! Oui, je suis sur une bonne séquence depuis presque deux ans, mais je ne prends pas ça pour acquis », a soutenu le Lévisien, également cinquième au 1000 mètres.

« Je suis vraiment content de mon début de saison ! » a-t-il ajouté en précisant que ce premier séjour en Coupe du monde n’était pas un week-end de rêve non plus.

L’équipe canadienne masculine de poursuite (Ted-Jan Bloeman, Jordan Belchos et Connor Howe), ainsi que l’Ontarienne Ivanie Blondin à l’épreuve de départ groupé, ont elles aussi offert des médailles d’argent au Canada.

La victoire à portée de main

Dans la paire de patineurs du 500 mètres qui s’est élancée avant Laurent Dubreuil, le Japonais Tatsuya Shinhama avait enregistré le meilleur temps (34,69 s), un chrono qui aura résisté à celui du Québécois (34,73 s). Un autre Japonais, Wataru Morishige (34,74 s), a obtenu le bronze. Dubreuil et Shinhama sont les seuls à être montés sur les deux podiums du 500 mètres ce week-end

« J’avais vu les temps de tout le monde et je le savais que j’étais capable d’aller chercher la victoire. J’ai fait deux ou trois petites erreurs dans ma course et il m’en manquait juste un peu. C’est quand même un très bon résultat. Deuxième, je suis vraiment satisfait de ça. »

L’athlète de 29 ans n’a pas été le plus rapide à l’ouverture, sauf qu’il a pu générer beaucoup de vitesse et la maintenir jusqu’à la fin. Il était côte à côte avec le Japonais Yuma Murakami à la sortie de la dernière courbe et c’est une fois au milieu de la dernière ligne droite qu’il a creusé l’écart sur son adversaire, finissant à seulement 4 centièmes de seconde du premier rang.

« Aujourd’hui (dimanche), le 500 mètres a fait moins mal que vendredi. […] Si je le finissais comme celui de vendredi, ç’aurait été difficile de repartir pour le 1000 m. »

Alex Boisvert-Lacroix a pour sa part connu une sortie plus difficile. Le Sherbrookois a peiné dans les 30 derniers mètres pour maintenir sa vitesse et son chrono de 35,56 secondes l’a relégué au 20e et dernier rang du groupe A. L’Albertain Gilmore Junio (35,27 s) s’est classé 18e.

Dure fin de course au 1000 mètres

Dubreuil aurait pu réussir un deuxième podium dimanche, au 1000 mètres, sauf qu’il a manqué d’énergie dans le dernier droit. Le Québécois a très bien profité de la protection du vent offerte par le Néerlandais Kjeld Nuis lorsque celui-ci est passé ans le couloir extérieur avant le dernier virage. Le coup de patin de Dubreuil était déjà moins rapide et sa réserve d’énergie s’est évaporée avant la ligne d’arrivée, au point où il s’est laissé glisser dans les 20 derniers mètres pour stopper le chrono à 1 minute 8,98 s, tout de même bon pour le cinquième rang. Il termine à 15 centièmes de la troisième marche occupée par Nuis qui a complété le triplé néerlandais.

« On peut dire de façon assez safe que je suis le meilleur gars de 900 mètres au monde, mais malheureusement, la distance continue un autre 100 mètres après ! » a raconté le patineur en riant de sa mésaventure et qualifiant cette course de meilleure que celle disputée plus tôt.

« J’ai pensé faire un dernier pas de plus avant l’arrivée, mais mes jambes ont juste flanché. Ç’a n’a pas voulu pantoute et je n’ai pas été capable du tout. Ce n’était pas glorieux à voir, mais au final, le temps était bon. »

Lorsque Dubreuil est allé cueillir sa médaille du 500 m pour recevoir sa médaille, tout juste après la présentation du 1000 m, on l’a vu avoir de la difficulté à reprendre son souffle sous son couvre-visage.

« J’ai dû enlever mes patins 10 minutes plutôt que j’étais prêt mentalement et physiquement à le faire. Ç’a été vraiment tough ! Je vais bien dormir ce soir, mais c’est probablement parce que je sais que c’est fini », a-t-il conclu en ajoutant être fier d’avoir utilisé ses points forts à cette épreuve.

Neuvième de cette course, Antoine Gélinas-Beaulieu était heureux de percer le top-10 pour une première fois cette saison et d’avoir su rebondir après une journée difficile samedi.

« Hier, c’était désastreux, mais là, je commence la série de compétitions sur un nouveau pied. Hier, le départ groupé m’a comme jeté dans le bassin de requins et j’ai été trop réactif dans la course. Ça m’a fessé et deux heures après, je n’avais pas récupéré », a raconté le patineur de 29 ans, fier de son départ.

« Les départs sont habituellement ma faiblesse, mais là, ce fut ma force. Je suis content et ça démontre tout le travail que j’ai fait dans la dernière année sur ce point-là. C’est ce qui me manquait dans ma planification de course. C’est ce qui me permettra d’être parmi les meilleurs. »

L’Ontarien Vincent De Haître (1 min 10,17) s’est classé 14e.

Valérie Maltais tente sa chance

Lorsque Valérie Maltais s’est échappée du peloton avec trois tours à faire à l’épreuve du départ groupé, on aurait pu croire qu’elle mettait la table pour sa compatriote Ivanie Blondin qui allait ensuite finir deuxième. Mais ce n’est pas ce qu’elle avait en tête.

« Nous ne voulons pas nous nuire, mais honnêtement, mon plan n’était pas établi. Je voulais garder de l’énergie pour la fin. J’essaie d’apprendre de nouvelles choses et de prendre confiance dans cette épreuve », a expliqué la patineuse originaire de La Baie, 13e de la course.

Maltais a rattrapé la Bélarusse Marina Zueva qui était alors seule en tête pour prendre les commandes de l’épreuve à trois tours de la fin, forçant les favorites à revenir sur elle, pendant que Blondin était bien calée en quatrième place.

La Québécoise a été rattrapée tout juste avant le début du dernier tour et sa coéquipière ontarienne a pu batailler pour la victoire et finir deuxième derrière la Néerlandaise Irene Schouten après avoir effectué un superbe dépassement par l’intérieur contre l’Italienne Francesca Lollobrigida, médaillée de bronze.

Le deuxième arrêt du circuit de la Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste s’arrêtera à Stavanger, en Norvège, à compter de vendredi prochain.

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