Valérie Maltais et Béatrice Lamarche commencent à retrouver leurs marques
Montréal, 30 novembre 2024 (Sportcom) – Valérie Maltais et Béatrice Lamarche ont connu des sorties semblables au jour 2 de la Coupe…
NordicFocus
Montréal, 1er décembre 2021 (Sportcom) – En décrochant des 11e et 12e places à la Coupe du monde de ski de fond de Ruka la fin de semaine dernière, Antoine Cyr a franchi un important pas vers une sélection dans l’équipe olympique canadienne des Jeux de Pékin.
Après le 15 kilomètres classique de samedi, Cyr s’est assis dans le fauteuil du meneur pendant un bon moment, car cette course était présentée en format de départ individuel. Le fondeur aurait pu prendre froid alors que le mercure indiquait -15 degrés, mais son cœur, lui, était bien au chaud. Pas juste à cause des deux chaufferettes installées tout près, mais parce qu’il venait de confirmer ses excellents résultats obtenus la saison dernière.
Retour sur ce que le Gatinois et son entraîneur Louis Bouchard avaient à dire à la fin octobre, avant de s’envoler pour ce séjour en Europe. Et force est de constater que les récents résultats du jeune homme ne sont pas sortis du champ gauche.
Dans les traces de Devon Kershaw
Antoine Cyr a fait ses classes au club Skinouk, en Outaouais. Bouchard a rapidement constaté que l’athlète avait un potentiel lorsqu’il s’est joint au Centre national d’entraînement Pierre-Harvey (CNEPH) où il est l’entraîneur-chef.
« Quand il est arrivé au centre, il était d’âge junior. Il a fait quelques années avec Alex (Harvey) et on voyait déjà à l’entraînement qu’Antoine avait quelque chose. Il suivait Alex dans certaines sessions et même Alex était surpris. Et après, il faut être patient. Il a débloqué beaucoup l’année passée en commençant à faire des tops-30 et tops-25 à 22 ans seulement. Actuellement, Antoine est positionné sur une courbe (de progression) qui est similaire, si on veut, à celle de Devon Kershaw », explique le vétéran entraîneur en faisant référence à l’Ontarien qui a été champion du monde au sprint par équipe avec Harvey (2011) et deuxième au classement général de la Coupe du monde (2012).
« Il est un petit peu en avance, mais le futur va nous dire s’il poursuit dans cette lignée-là. Il est sur une très belle courbe. »
Ses résultats aux Championnats du monde de l’hiver dernier, où il a récolté des 27es places aux skiathlon 30 kilomètres et 50 kilomètres en style classique, ainsi qu’une 7e place au sprint par équipe, ont vite fait de le décomplexer.
« J’ai peut-être une dizaine de départs en Coupe du monde, mais je commence à connaître la game et je commence à connaître les compétiteurs, explique Cyr. Au début, c’est intimidant parce que tu les vois à la télé et ce sont des gars que je regardais quand j’étais tout petit avec mes parents. Et là, tu courses contre eux sur la même ligne de départ. Ça, c’est intimidant, mais après ça, tu te rends compte que tu es aussi bon que ces gars-là et que tu es capable de les challenger et d’être aussi rapide, alors c’est de mettre les efforts et de bien faire. »
On lui pose la question : est-ce correct de parler du prochain espoir masculin du ski de fond canadien en se référant constamment à Alex Harvey ?
« J’ai toujours eu la même réponse là-dessus : un Alex Harvey, ça arrive une fois aux 10-15 ans. Selon moi, c’est un des meilleurs athlètes que le Canada a connus, tous sports confondus, dans les derniers 10 ans. Cependant, je pense que le Canada est capable d’avoir d’autres super bons athlètes, mais pas des Alex Harvey… parce que tout le monde est sa propre personne », commente le fondeur en ajoutant qu’il croise occasionnellement l’ancien champion du monde dans les pistes du réseau du mont Sainte-Anne, en ski de fond, en vélo de montagne ou en course à pied.
Reste que Cyr et ses coéquipiers du CNEPH apprécient les contacts qu’ils ont avec le double champion du monde en raison de son expérience et de son esprit analytique qu’il aime partager avec le groupe d’athlètes.
« (L’hiver dernier), il est même venu faire quelques courses d’entraînement avec nous sur la neige. C’était vraiment le fun. On lui a fait mal et c’était bon de le voir grimacer, car c’est rare que nous étions capables de faire ça avant ! » rigole l’athlète.
Louis Bouchard est entraîneur de haut niveau depuis plus de 20 ans. Il sait que Cyr est capable d’être au sommet de sa forme le jour J, mais il ne veut pas non plus précipiter les attentes, car il est au fait qu’il faut que toutes les étoiles soient alignées pour que cela se traduise au classement d’une course. C’est pourquoi il prône la patience.
« On ne regarde pas trop en avant, pas trop derrière et on regarde ce qui se passe maintenant et on construit. C’est ça qui fait que ta confiance se bâtit bien et qu’elle est solide. Le danger, c’est de bâtir ta confiance sur le futur ou sur le passé. […] (Antoine) c’est un athlète qui est très déterminé et c’est ça qu’il veut faire. Il le voit qu’il peut le faire, qu’il peut aller aux Jeux (olympiques), mais qu’il peut aussi déjà bien faire à son âge. On ne parle pas encore de podium, mais on parle d’optimiser son potentiel afin qu’il soit au maximum. Actuellement, c’est un athlète qui est capable de bien faire aux Jeux. Sa détermination, sa volonté de réussir et après, il y a tout autour. Antoine, c’est un athlète qui est très discipliné, qui se donne à l’ouvrage. »
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