20 Fév - 2022 | par Mathieu Laberge

Jeux olympiques – Ski de fond (30 km libre femmes)

« J’ai eu une course extraordinaire! » – Cendrine Browne

Nouvelle

Instagram, Cendrine Browne

Montréal, 20 février 2022 (Sportcom) – Elle avait amorcé ses Jeux olympiques sur une bonne note avec une 20e place au skiathlon et elle les termine sur une note encore meilleure. Dimanche, la fondeuse Cendrine Browne (+6 min 27,2 s) a fini en 16e place du 30 kilomètres style libre.

Katherine Stewart-Jones (+7 min 39,3 s) a elle aussi réussi à percer le top-30, alors qu’elle a été la 30e à franchi la ligne d’arrivée de la course qui a été dominée par la Norvégienne Therese Johaug presque de bout en bout.

« J’ai eu une course extraordinaire ! Je n’ai pas sauté et j’ai eu assez d’énergie dans les conditions difficiles. C’est une belle surprise ! Je vise toujours un top-20 ou un top-30, mais là, je me suis surpassée. C’est extraordinaire ! Je pense que j’ai dépassé trois personnes dans le finish », a expliqué Browne, qui signe le meilleur résultat canadien de l’histoire à cette distance en style libre.

Médaillée d’argent, l’Américaine Jessie Diggins est montée sur un deuxième podium à Pékin, tout comme la Finlandaise Kerttu Niskanen, qui a effectué une superbe remontée dans les derniers kilomètres pour décrocher le bronze.

La Yukonnaise Dahria Beatty (+11 min 14,2 s) s’est classée 39e et  la Québécoise Laura Leclair (Chelsea, +15 min 20,5 s) a fini au 51e rang.

Johaug s’est échappée du groupe de tête au milieu du deuxième des quatre tours. Un peu plus loin derrière, Browne et Stewart-Jones ont skié dans le même groupe pendant les trois premiers tours et sont demeurées aux avant-postes.

À cause des forts vents, certaines sections du parcours étaient beaucoup plus abrasives et Browne a même vu une pièce métallique d’une structure tomber et casser le bâton d’une compétitrice.

« Il fallait se cacher du vent et c’était vraiment le fun de travailler avec Katherine. Je me suis bien placée au début du quatrième tour en prévision d’une attaque et j’ai pu suivre les filles. C’est comme ça que je me suis détachée du peloton et à ma grande surprise, nous avons réussi à rattraper le peloton qui était devant nous. »

Stewart-Jones, elle, n’a pas eu l’énergie nécessaire à ce moment pour suivre sa coéquipière.

« Malheureusement, il m’en manquait un peu à la fin, mais je suis quand même vraiment fière de mon effort. Ce n’était pas le résultat que je voulais. J’ai vraiment tout donné avec ce que j’avais aujourd’hui », a reconnu celle qui aurait aimé se classer dans les 20 premières.

« (Quand il y a eu l’accélération), je n’avais pas les jambes pour augmenter ma vitesse, même si je n’étais pas super fatiguée. C’était une journée où je n’avais pas la vitesse de plus qu’il me fallait », a poursuivi celle qui a vécu ses premiers Jeux.

À un test PCR positif de ne pas être à Pékin

Cendrine Browne a affronté plusieurs obstacles dans les quatre dernières années pour se tailler une place à ses deuxièmes Jeux olympiques. La satisfaction qu’elle éprouve à propos de son résultat de dimanche va bien au-delà du classement comme elle l’a expliqué avec un trémolo dans la voix.

« C’est l’accomplissement de ma carrière. C’est sûr que ça n’a pas été facile, mais je suis vraiment fière d’avoir persévéré. Tous les défis que j’ai dû surmonter ont fait de moi une skieuse forte mentalement. Et dans une journée comme aujourd’hui, ces outils-là ont payé. »

La fondeuse a révélé à Sportcom qu’un dernier obstacle s’est dressé devant elle le mois dernier lorsqu’elle a contracté la COVID-19 après les sélections olympiques disputées à Canmore (Alberta). Elle n’a donc pas pu suivre l’équipe canadienne au dernier camp préparatoire à Silver Star (Colombie-Britannique). Comme toujours, son entraîneur Louis Bouchard est demeuré à ses côtés pour surmonter cet autre défi.

« J’ai dû rester en retrait à Canmore pour me préparer toute seule et Louis est resté avec moi. (Après la course de dimanche), il m’a texté pour me dire qu’il avait trouvé ça long de rester en isolement, mais que cela en avait valu la peine. Il m’a dit qu’il était vraiment fier de moi. »

Après quatre tests PCR négatifs, l’athlète a finalement eu le feu vert à la veille de son départ pour la Chine.

« C’était beaucoup de stress, mais encore une fois, heureusement, Louis m’a beaucoup appuyée là-dedans. Il ne me tentait pas cet obstacle-là, mais malgré tout, je suis arrivée aux Olympiques et j’étais prête. »

Avec une 16e place au 30 kilomètres style libre, une 20e au skiathlon et une neuvième au relais, force est de constater qu’elle l’était.

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